Moyenne pondérée basée sur le PIB de 2008 exprimé en PPA.
Selon la dernière Étude économique de l’OCDE sur l’Italie, la vigueur de cette reprise est incertaine : il serait raisonnable de ne pas tabler sur une croissance plus rapide que celle, médiocre, observée dans les dix ans qui ont précédé la crise. En conséquence, la priorité doit continuer de porter sur les réformes structurelles visant à accroître le potentiel de croissance, tout en maintenant un dispositif budgétaire stable axé sur l’assainissement des finances publiques approprié, comme il a été le cas pendant la crise. Une telle orientation est de nature à favoriser la confiance dans les finances publiques italiennes compte tenu de l’encours considérable de la dette publique, ce qui contribuera à soutenir le système financier dont la santé est essentielle pour la reprise.
Moyenne pondérée basée sur le PIB de 2008 exprimé en PPA.
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Les objectifs de la politique budgétaire doivent porter sur l’assainissement à court terme et la viabilité à long terme des finances publiques. L’Italie est désormais dotée d’un dispositif satisfaisant de planification de dépenses et recettes générales sur 3 ans ; ce dispositif fera l’objet d’une application concrète dans les années 2011-13. L’objectif du gouvernement est de ramener le déficit global en deçà de 3% du PIB d’ici 2012. Les plans des autorités mettent l’accent sur la limitation des dépenses, mais les résultats attendus de certaines composantes de ces plans – gel des salaires dans le secteur public, réduction des transferts aux régions et lutte contre la fraude fiscale – sont incertains. Si un dérapage grave venait à se produire, il faudrait envisager des réductions supplémentaires de dépenses et d’éventuelles mesures sur le plan fiscal, en commençant par élargir l’assiette des impôts. Des réformes du système de retraite entamées depuis deux décennies ont fortement contribué à la soutenabilité budgétaire à long terme.
La politique structurelle doit demeurer parmi les grandes priorités des autorités. Tous les problèmes mis en évidence dans la précédente Étude demeurent importants. La libéralisation qui a commencé dans le secteur des services peut être achevée et étendue à d’autres domaines, par exemple les transports et les services locaux. La réforme de l’administration publique a connu quelque succès dans ses débuts en améliorant la transparence ; il convient également de mettre en œuvre les aspects plus précis des plans des autorités en vue d’améliorer l’efficience de l’administration publique. L’utilisation des divers mécanismes de contrôle, comme l’analyse d’impact de la réglementation et les examens des dépenses publiques, doit faire partie intégrante la formulation de l’action des pouvoirs publics.
La loi de réforme des universités s’est concentrée à juste titre sur la gouvernance des établissements publics. Les universités, les étudiants potentiels, les pouvoirs publics ont tous soufferts de la pénurie d’informations claires sur les performances des universités. Les problèmes rencontrés par les différentes institutions vont de la crise financière à des procédures de recrutement peu efficaces, et les relations générales avec le secteur privé sur le plan aussi bien de l’enseignement que de la recherche sont trop limitées. La gouvernance du secteur étant désormais améliorée, il convient de relever progressivement les frais de scolarité de façon à couvrir une plus forte part des coûts ; cela améliorait les ressources financières des universités et lancerait de meilleurs « signaux de prix » aux étudiants et aux établissements. Un système de prêt remboursable en fonction des revenus futurs serait également nécessaire pour favoriser l’accès des étudiants à l’enseignement supérieur. La nouvelle agence d’assurance qualité devra s’efforcer de définir des indicateurs de performance fiables afin de facilité la planification aussi bien pour les étudiants que les universités. Des initiatives supplémentaires visant à faciliter la collaboration université-entreprise en matière de recherche, principalement au moyen de contrats permettant une répartition efficiente des coûts et des avantages entre les différents chercheurs, leurs institutions et le secteur privé, contribueraient à améliorer le financement des universités ainsi que les faibles résultats obtenus par l’Italie à bien des égards en matière de R&D et d’innovation.