(Ce petit livre) «est mon au revoir à ceux que je laisse sur le quai. Il est mon au revoir à mon enfance de petite fille.»La narratrice est l’héroïne. C’est Aya Cissoko qui raconte sa vie depuis sa naissance en France de parents maliens jusqu’à son titre de championne du monde de boxe anglaise. Quel est alors le rôle de Marie Desplechin, la romancière aux quarante livres? N’a-t-elle fait que prêter sa plume ou est-elle plus que le nègre habituel dont on ne connaît pas le nom généralement? J’aurais aimé un minimum d’explication à ce sujet dans le corps même du récit.Celui-ci est d’ailleurs agréable à lire dans la mesure où l’accent est mis sur les temps forts de la vie de la jeune Aya : ses parents, sa famille malienne, ses frères et sœurs, les drames de sa vie, la pauvreté, le quartier, les études, les amis, les petits métiers et la boxe jusqu’ à la victoire suprême et ensuite l’accident qui met fin à sa carrière de boxeuse ; en somme les hauts et les bas d’une vie marquée avant tout par le danbé, la dignité.