Titre VO : Insatiable
Auteur : Meg Cabot (USA)Traduction de Luc Rigoureau
Publié aux Éditions Hachette Jeunesse (Black Moon)Date de publication : 04 mai 2011Site de l'éditeur : lecture-academy
Genre : Jeunesse, Fantastique
Pages : 568
Prix : 18,00 €Commander sur amazon : Insatiable
Nombre d'Étoiles :
Quatrième de couverture
Vous en avez assez des vampires ?Meena Harper aussi.
Il faut dire que le paranormal, ça la connaît.La preuve : elle peut tout vous dire sur votre mort prochaine.Mais dès que ça la concerne, Meena ne voir rien venir.
Du coup, elle ne pouvait pas imaginer :- qu'elle allait rencontrer un beau brun ténébreux- qu'elle en tomberait bêtement amoureuse- que ce serait un prince au côté légèrement obscur- que l'heureux élu serait déjà mort.
Pourtant, Meena finirait bien sa vie avec lui.Bref, voici venue l'heure fatale... de prendre son destin en main.Mais Meena en a-t-elle les moyens ?
Mon avis.
Chaque Black Moon est très attendu chez moi, en ce moment. Il faut dire que depuis le début de l'année 2011, cette collection des Éditions Hachette Jeunesse propose des livres plus tentants les uns que les autres : Immortels, Wicca, Delirium, Le dernier jour de ma vie et j'en passe !
Insatiable a fait l'objet de la même attente fiévreuse de ma part, surtout qu'il s'agissait pour moi d'enfin lire une auteure dont je n'arrête pas d'entendre parler et à la plume prolifique, j'ai dénommé Meg Cabot.Une histoire de vampires (encore ! Eh oui, on ne se refait pas !), une romance fantastique sur fond humoristique, je ne pouvais pas passer à côté !Au final, je ne suis pas déçue, le livre a bien tenu ses attentes (à quelques petits détails près) et je suis déjà fan de son auteur !Allez, pour mes impressions en détail, c'est parti.
L'histoire suit les tribulations d'une jeune new yorkaise, Meena Harper, dialoguiste pour un soap opera, Insatiable, qui a le "don" de voir comment ses congénères vont mourir. Son autre particularité est de détester les vampires qu'elle prend pour de gros misogynes. Quel ne fut donc pas sa tête quand son employeur lui précise que pour booster les audiences de la série, il a décidé d'introduire un vampire dans la vie de Victoria Worthington Stone et de sa fille, Tabitha, les deux héroïnes du soap !En colère, elle n'est cependant pas au bout de ses surprises. Sa voisine, Mary Lou, a décidé de l'inviter à une soirée pour lui présenter un cousin roumain, Lucien, en visite pour affaires à NY. Sous le charme, elle est cependant loin de se douter du côté sombre et caché de Lucien et s'apprête à vivre une aventure dont décidément, elle n'aura rien vu venir !
L'histoire est assez simple, pas de grosse surprise au niveau du fil conducteur du récit : un humaine rencontre un vampire et ils tombent amoureux.Simple, vu, revu... quel intérêt allez-vous me dire ?Eh bien, tout l'intérêt de ce livre et le génie de Meg Cabot est d'avoir, à partir d'une banale histoire d'amour romantico-fantastique, insuffler une bonne dose d'originalité en jouant sur les références et surtout sur l'humour...Qu'en se comprenne bien, n'imaginez pas que vous allez rire d'un bout à l'autre du roman, mais il faut admettre que les situations dans lesquelles Meg Cabot placent ses personnages sont juste irrésistibles et se prêtent assez aux quiproquo en tout genre !
Plus exactement, j'ai eu parfois l'impression de contempler une représentation théâtrale avec une scène tragi-comique qui se déroule
Le fil du récit se suit bien, le lecteur se fera vite prendre au piège de cette lecture qui le captivera par sa fraîcheur et sa légèreté au niveau de la narration.J'ai bien aimé l'ensemble que j'ai trouvé cohérent et logique, bien que pour la fin, il faut un peu s'accrocher : Meg Cabot s'est lâchée, débridant son imagination jusqu'au sommet !
Niveau personnages, j'ai adoré les trois personnages principaux qui font de ce roman un petit bijour d'humour et de situations cocasses.
Bien sûr, en tête de mon trio, on retrouve Meena dont je me suis sentie immédiatement très proche. Même joie de vivre, même façon de se parler mentalement et vous allez rire, mais en l'imaginant dans ma tête, je sentais presque ces intonations dans sa voix quand elle parle, une voix pleine de gaieté !Cependant, Meena a ce côté que je n'ai pas du tout de se méfier des hommes (en particulier des vampires), de mener sa vie seule et de ne pas forcément chercher l'âme soeur jusqu'à ce que... Elle est assez passive quand il s'agit de bouger ses fesses pour aller vers les autres.Peut-être à cause de ce don qui lui permet de savoir quand et comment quelqu'un va mourir... mais cela n'empêche qu'au départ, elle mène une vie bien solitaire qui contraste franchement avec son caractère, la joie de vivre qui ressort d'elle.J'ai particulièrement aimé les moments où elle se parle à elle-même, c'était franchement drôle ! Et cette impression passe très bien, alors qu'on est dans un récit raconté à la troisième personne (forte quand même, la Meg Cabot !)Elle évolue assez au fil des pages, aussi bien en ce qui concerne sa façon d'appréhender la vie (osez, plutôt que la prudence tout le temps) ainsi que sur son travail qui ne la réjouit pas autant qu'elle le laisse penser au début.Un personnage tout en couleur, tout en relief que j'ai adoré découvrir.
Les deux autres personnages sont masculins, un chasseur de vampires et un vampire tout court... deux personnalités complètement différentes qui vont aimer la même femme... Meena saura-t-elle faire le bon choix ?
Alaric, le chasseur de vampires, le mec que je n'ai pas vraiment apprécié lors des premiers chapitres... Après tout, il voulait tuer le vampire ! Le truc impardonnable à pas faire quand c'est un vampire super canon qui en plus a envie de vous dévorer de désir et de vous faire plaisir.... non mais !J'ai vraiment commencé à l'apprécier autour du chapitre 37 lorsqu'il rend visite à Meena... le meilleur chapitre de tout le livre, sans hésiter !Il traîne un lourd passé avec les vampires, on comprend son désir de se venger. Cependant, j'ai un peu de mal à comprendre cette volonté qu'il a de vouloir tuer le Seigneur des Ténèbres qui, depuis qu'il est au pouvoir, a interdit à ses sujets de tuer les humains... L'éliminer ne reviendrait-il pas à mettre à sa place un vampire qui n'aurait pas du tout cette vision des choses ?De plus, son attirance envers Meena est vraiment bizarre, vraiment à la "je t'aime moi non plus", changeant d'opinion à son sujet tout le temps.
Lucien, de son côté, le vampire est plus clair dans ses sentiments pour Meena et ne change pas d'avis comme une girouette... évidemment qu'elle déteste les vampires ne va pas vraiment aider à la conquérir !Contrairement à Meena, Lucien a un côté très sombre, voire même froid, surtout au début du livre.Il faut savoir que Meg Cabot passe de l'un à l'autre, d'un chapitre à l'autre, et même si le récit reste à la troisième personne tout le long, on sent un changement de ton, d'ambiance quand on passe d'un personnage à l'autre. Ainsi, les chapitres consacrés à Lucien sont plus mystérieux (pas comme Meena, qui est un vrai livre ouvert pour le lecteur... mais pas pour Lucien !) et il est plus difficile à cerner : bon, pas bon ? Gentil ou méchant ?Comme Meena, on garde le doute jusqu'au bout...Ce qui n'empêche qu'en tant que vampire, il remplit bien les critères du "parfait" vampire de fiction : riche, grand, fort et séduisant... Eh oui, je craque mais selon Alaric, je suis génétiquement programmée pour... alors, pas de honte à avoir ! (page 39)La seule chose qui m'ait vraiment dérangée avec Lucien, et je pense être un peu trop imprégnée des vampires comme Edouard Cullen, Bill (True Blood) ou encore Stefan Salvadore, c'est qu'il a, à la fin du roman, une drôle de façon de montrer à Meena qu'il l'aime. Ça m'a gênée et vraiment mis mal à l'aise.
Concernant la relation amoureuse entre Meena et Lucien, je la dirai trop rapide, trop convenue et donc on a du mal à y croire... mais vu que le livre est vraiment une sorte de "parodie" des romances fantastiques, c'est normal et on en tiendra pas rigueur à l'auteur !
Juste un mot sur le frère de Meena, une comparaison en fait... parce que je me suis baladée avec cette image en tête à chaque fois qu'il entrait en scène. Au chômage, ne sachant pas quoi faire de sa vie, un brin tête en l'air et un peu bêta, j'ai personnellement trouvé que le frère de Meena, Jon, était la copie conforme du frère de Sookie Stakhouse dans True Blood (à défaut d'avoir lu la Communauté du Sud, j'ai vu les 2 premières saisons de la série), Jason Stakhouse.
Enfin, relativement au style d'écriture de l'auteur, j'aime, j'adhère à 200 %, je suis déjà fan !Meg Cabot a un réel talent de conteuse, arrive à faire ressentir les émotions des personnages au lecteur, alors même qu'elle raconte son histoire à la troisième personne.Ce que j'ai vraiment aimé dans ce livre, c'est la joie de vivre qui en ressort (grâce à Meena, purement et simplement grâce à elle), le vivant des situations - comme si le lecteur y était - et le côté humoristique qui est bien présent... bien dosé, bien qu'on pouvait s'attendre à quelque chose de plus fort vu la façon dont l'éditeur avait présenté le roman.Les références aux sagas vampires connues et très actuelles donnent un plus au livre bien qu'elles ne soient pas expressément citées... On reconnaîtra cependant le clin d'oeil à True Blood (la série de HBO - page 108), Twilight (p.115) ou encore Vampire Academy (p.251).
La narration est fraîche, soutenue et très agréable. Rien à redire ;)
En conclusion, Insatiable de Meg Cabot est une très bonne découverte pour mon mois d'avril (le livre est d'ailleurs classé 4ème de top 5 du mois !). J'ai vraiment passé un excellent moment avec Meena, revisité la romance fantastique avec originalité dans le ton donné au livre et apprécié des personnages hauts-en-couleur !Une super roman qui ne donne envie de découvrir d'autres livres de cet auteur.
Ce que je retiens de la lecture :
EN + : un roman drôle, rempli de situations cocasses qui met en scène des personnages forts et attachants.EN - : On regrettera que les deux héroïnes principales se jettent trop vite dans les bras l'une de l'autre, mais comme je l'ai dit, ça passe quand même sans souci !J'avoue aussi que la fin m'a laissé une drôle d'impression que je ne saurais définir, la scène dans l'Église est quand même un brin surréaliste.
Petite précision de dernière minute :J'ai omis de vous préciser un petit quelque chose qui m'a fait vraiment sourire et craquer dans ce livre, quelque chose de très subjectif, qui m'est vraiment personnel...Pour le découvrir, je vous invite à regarder la vidéo de ma chronique dès qu'elle sera en ligne !Moi, sadique ? Mais non, voyons !
D'autres livraddictiens l'ont lu et ont donné leur avis : ilnyak1pas, Heclea, Choukette, Mallou et d'autres à venir sur la page BBM du livre :
Pour finir, je tiens à remercier les Éditions Hachette Jeunesse - Black Moon pour cette lecture !