Durant la récession de 2009, elle remonta à 36% et sa côte de popularité est maintenant à 56%, de quoi rendre jaloux un Nicolas Sarkozy en France. Eduardo Fidanza, directeur de l’institut de sondage Poliarqua, nous donne une explication : » Elle a perdu plus de la moitié de son électorat en moins d’un an mais elle a réussi, depuis, à retrouver sa côté de popularité de l’élection présidentielle de 2007. C’est le seul gouvernement, depuis le retour de la démocratie en 1993 qui a réussi un tel tour de force. »
Selon lui, Mme Kirchner devrait être réélu dès le 1er tour de l’élection présidentielle avec 47% des voix, la faute à une opposition totalement divisée. « Seulement un argentin sur cinq soutient l’opposition, ce qui signifie que 4 argentins sur 5 rejettent les idées des anti-Kirchner, » précise Fidanza.
Parmi les candidats de l’opposition, on trouvait Mauricio Macri, le maire de Buenos Aires et ancien président du club de foot de Boca Juniors, avec 50% d’opinions positives et 50% négatives. Macri, conscient de ne pas être en bonne position face à Kirchner, a décidé la semaine dernière de ne pas se présenter. Quand à l’ancien président par intérim Eduardo Duhalde et l’opulente avocate et ancienne reine de beauté Elisa Carrio, ils sont rejetés négativement par 75% des argentins.
Pour Fidanza, « si Cristina Kirchner se représente, elle gagnera dès le 1er tour. La faiblesse électorale de l’opposition de droite est évidente depuis 2007 et n’a pas progressé depuis. Même avant la mort de Nestor Kirchner, on se doutait que Mme Kirchner serait réélu. »
Cristina Kirchner pourrait l’emporter avec plus de 20 points d’avance sur son proche challenger, qui devrait être Ricardo Alfonsin, le fils de l’ancien président argentin.