A l’occasion de la 26ème et dernière journée de Top 14, le Stade Français s’est incliné contre le Racing Métro 92 (16-29), la faute à une entame de match catastrophique.
Certains y voient un passage de témoin. Samedi après-midi à Charléty, devant plus de 17 000 spectateurs (record d’affluence), le Racing Métro s’est directement qualifié pour les demi-finales du championnat grâce à son succès contre le Stade Français qui termine à une piètre 11ème place. Le grand club de la région parisienne semble désormais être le Racing.
Un premier quart d’heure catastrophique
Animés de bonnes intentions, les Stadistes étaient immédiatement pris à dépourvu sur une interception de Bobo qui filait entre les poteaux (0-7, 3’). Après la réduction du score de Beauxis (5’), Steyn profitait de l’invraisemblable passivité de la défense parisienne pour aplatir en coin suite à une percée de Bobo (3-12, 10’). Quelques minutes plus tard, suite à un coup de pied inspiré de Wisniewski, Fall se saisissait du ballon dans les airs et transmettait à l’extérieur à Chavancy qui concluait un premier quart d’heure totalement raté par le Stade Français en inscrivant le troisième essai des Racingmen (3-17, 14’). On pouvait alors craindre le pire pour le club de Max Guazzini. Mais après quelques minutes de flottement, Scarbrough commettait une grossière faute d’antijeu sur Beauxis et écopait très logiquement d’un carton jaune (29’). En supériorité numérique, Paris réduisait l’écart grâce à un essai de Dupuy, parti au ras d’un regroupement (10-17, 36’). A la cloche, Wisniewski redonnait une avance plus conséquente aux siens (10-20, 40’). Un moindre mal pour les hommes de Michael Cheika, passés complètement à travers de leur première période, et notamment du premier quart d’heure.
Un jeu trop stéréotypé
Plus présents dans l’engagement au retour des vestiaires, les Stadistes avaient la maîtrise du ballon mais ne savaient pas quoi en faire. Leur jeu était beaucoup trop stéréotypé et les enchaînements trop lents pour mettre à mal la très solide défense du Racing. La seconde période se résumait à un duel de buteurs. Beauxis et Olschieg côté parisien, Wisniewski par deux fois côté francilien maintenaient un écart de dix points (16-26, 61’). Les Parisiens tentaient bien d’envoyer du jeu, mais les rares fois où ils parvenaient à franchir le rideau adverse ils commettaient des fautes de main. Très sanctionnés dans le jeu au sol, les coéquipiers de Parisse voyaient leurs derniers espoirs de victoire s’envoler sur une nouvelle pénalité de Wisniewski, facile vainqueur de son duel avec Beauxis (16-29, 68’). Les hommes de Pierre Berbizier géraient tranquillement la fin du match, malgré une tentative désespérée de Parisse qui manquait de peu de capter le ballon dans l’en-but adverse suite à un coup de pied par-dessus (78’). En remportant ce derby, le Racing a d’une part assuré une qualification directe pour les demi-finales du Top 14, mais également assis sa domination sur le rugby francilien. Finalement 11ème en championnat, le Stade Français peut encore sauver sa saison grâce à la coupe d’Europe.