LÉGENDE DU SIÈCLE DERNIER
Après quelques liqueurs, de poire ou de cerise,
Lorsque ton corps nous joue un peu la tour de pise,
À la fin du repas quand l'ambiance s'enlise,
Tu nous envoies sans peur quelques vers qui défrisent.
Ce n'est point la balade de la mer salée,
Debout, n'écoutant que ton sang quinquagénaire,
Que tu nous sers. Le dessers à peine avalé,
Des siècles tu déclames l'histoire légendaire.
Sans te tromper d'Hugo, en gonflant ton ego,
Avec des saucisses dans ton plat de lentille,
Tu assassines encore ton frère, ton jumeaux,
En lui piquant sa part de flan à la vanille.
Il sortira vivant de ce triste carnage,
Ton frère ce héros au sourire si las,
Et fermera le livre, quand au bout de la page,
Tu ronfleras tranquille sur un vieux matelas.
2001