Chronique du lundi 9 mai 2011.
La saison régulière est terminée et les 6 équipes qualifiées pour la phase finale et la HCup sont connues. Sacré surprise avec les absences de Perpignan et Toulon et la présence de Castres et surtout de Montpellier. Dès à présent, on sait que la finale du 4 juin prochain offrira une opposition originale avec, d’un côté, un club qui a récemment été champion de France, Toulouse, Clermont ou Biarrritz et de l’autre un club dont le dernier titre remonte aux années 90, 1993 pour Castres, 1990 pour le Racing-Métro, ou jamais comme Montpellier.
Montpellier a su tenir le choc :
La victoire de Montpellier contre Toulon ne souffre d’aucune contestation au vu de la rencontre. La seule question à se poser est de savoir si Montpellier est tellement fort que cette équipe est un outsider sérieux au titre de champion ou si Toulon est complètement passé au travers de son match. Malheureusement pour les Héraultais j’ai l’impression que c’est surtout les joueurs Varois qui n’étaient pas, samedi, au niveau. Sans refaire une nouvelle chronique sur l’équipe Toulonnaise, voici en vrac les sujets de fond que le staff Varois va devoir se poser pour avancer : qui est en charge du recrutement, Philippe St André ou Mourad Boudjellal ? Toulon rencontre les mêmes problèmes que le Stade Français avec un effectif trop riche en 10, Contempomi et Wilkinson, et en 3ème ligne, Van Niekerk et Fernandez-Lobbe sans parler des autres, et trop pauvre à d’autres postes comme centre où Auelua, 3ème ligne de son état, a fini, associé à Lovobalavu. Qui est en charge de la préparation physique ? Les Toulonnais ont été inexistants à ce niveau-là, ce week-end, payant sûrement les efforts de la HCup mais pas seulement. Quel est le lien entre les joueurs et le staff technique ? Le niveau de motivation fluctuant est souvent le signe d’un manque de proximité et d’empathie entre les 2. Voilà de quoi passer une bonne partie de l’été occupé pour le président et son manager.
Montpellier va jouer son quart de finale à Castres pour une rencontre inédite à ce niveau de la compétition. C’est beaucoup pour cette jeune équipe qui va devoir gérer un adversaire en pleine confiance, victoire à Perpignan, qui joue à domicile et possède une ossature d’équipe forte et compétitive, sans parler de son buteur hors-pair, Romain Teulet. Difficile donc d’imaginer les Héraultais capable de l’exploit même si leur capacité à créer du jeu et à s’appuyer sur leurs joueurs phares Ouedraogo, Trinh-Duc et Nagusa leur permet de marquer à tout moment. Plus que d’habitude, l’équipe capable de prendre le score en début de match détiendra un avantage qui devrait se révéler décisif. C’est à mon avis de cette manière que Montpellier peut l’emporter, obligeant les Castrais à se découvrir et à offrir des ballons de contre. Avantage Castres.
Clermont cache son mal-être :
L’équipe de Clermont tourne à l’ordinaire depuis un bon moment, incapable de se sublimer en cette saison d’après titre. Les joueurs sont rassasiés et cela se voit. Est-ce qu’ils vont réussir à redresser la barre pour les phases finales ? Je n’y crois pas. Ils vont, bien sûr, bénéficier de l’avantage du terrain, ce qui, au moment d’affronter Biarritz, est essentiel mais ce ne sera, de toute façon, vrai que pour les barrages.
Biarritz est l’équipe que tout le monde redoute car il est très difficile, voire impossible, de bien jouer face à ce collectif lourd et bien organisé qui pèse sur l’adversaire jusqu’à épuiser son jeu. Et qui, en plus, a la capacité par la botte de Yachvili ou la vitesse de Ngwenya, Balshaw et Bolakoro de marquer des points assassins. Même à Clermont, les Biarrots ont les moyens de réaliser le hold-up face à une équipe Auvergnate qui ne tourne pas à plein régime et qui a perdu son capitaine, Aurélien Rougerie. Si les joueurs Auvergnats ne prennent pas à la gorge leur adversaire en étant capable de renverser la pression physique pour s’installer dans le camp Biarrot et construire point par point leur victoire, ils peuvent s’attendre à une nouvelle désillusion. Léger avantage Clermont malgré tout.
Une finale Toulouse – Racing Métro ?
Les 2 clubs sortis 1 et 2 sont, bien sûr, les favoris de la saison. Ce, encore plus, maintenant que le tableau répartit les affrontements en ayant un découpage anciens en haut, Toulouse, Clermont et Biarritz, et nouveaux en bas, Racing-Métro, Castres et Montpellier. La demi-finale du Racing-Métro ne se jouera pas sur l’expérience des phases finales, c’est une évidence. Les Parisiens ont toutes leurs chances de confirmer leur bonne saison régulière et de se retrouver face au Stade Toulousain pour une revanche de l’affrontement du printemps qui avait vu le champion d’Europe subir une leçon de rugby . Ce qui est sûr, c’est que si cette finale se réalise, Toulouse, qui aura eu 2 week-ends de repos d’ici-là, se présentera dans un autre état de fraîcheur physique aussi. Du coup, le favori logique de cette fin de saison, notamment pour ce critère de fraîcheur physique, est évidemment le Stade Toulousain. Aux 5 autres d’inverser les pronostics et notamment aux Biarrots, ces empêcheurs de jouer qui sont la grosse côte de cette fin de saison…
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