Nul n’ignore que le 6 août 1945, le sombre bombardier américain baptisé Enola Gay (chanté ici) en hommage à la mère du pilote, fit de Hiroshima une terre de désolation et de douleur. L’humain se meure et souffre et la nature fait de même. En septembre 1945, on fait l’état des lieux : La végétation proche de la zone de l’épicentre est dans un piteux état. Pourtant, au printemps 1946, un ginkgo biloba, arbre originaire de Chine et bien présent au Japon, se distingue. Situé devant un temple distant d’un petit kilomètre de l’épicentre, il est le premier arbre à bourgeonner. Le ginkgo biloba est un arbre plus vieux que les dinosaures, de 40 millions d’années environ car on estime que l’arbre était déjà présent sur terre il y a 270 millions d’années. Cet arbre à donc traversé tous les changements climatiques infligés à la Terre et a résisté vaillamment à l’activité (polluante) humaine (il peut vivre à l’aise 1000 ans !). C’est donc précisément l’arbre de Hiroshima qui a fait se pencher les chercheurs sur cette espèce. Les nombreuses études ont confirmé que l’arbre présentait une énorme résistance aux agents mutagènes dont font partie les radiations atomiques. Et cet arbre est toujours bien vivant aujourd’hui, il vous remercie.
Le scorpion, il s’en balance des radiations. Pas de risque de cancer pour lui. Ces bébêtes ont une énorme capacité à encaisser les radiations. Ces dernières sont mesurées en rads. Un niveau de 600 rads peut faire passer de vie à trépas un homme en quelques minutes. Mais certains scorpions peuvent manger 90 000 rads à l’aise et partir boire un coup au Balto comme si de rien n’était. Même si cette résistance est variable d’une espèce à l’autre, le scorpion est l’animal qui supporte le mieux les vilaines radiations. Troublés par ce fait, des militaires ont même tenté de mettre au point un treillis en peau (chitine) de scorpion (ah ouais, quand même !). Gros fiasco ! Aujourd’hui, on explique cette fabuleuse résistance par le fait que l’animal dispose d’un organisme très stable. Vieux de 400 millions d’années, la bestiole n’a que peu évolué. Comme le ginkgo biloba, il à su s’adapter a une très grande variété de milieux et climats. D’où sa tolérance exceptionnelle à la radioactivité.
Pour finir, on retourne au japon. Voici l’histoire de ce brave Tsutomu Yamaguchi : Ingénieur de son état, M. Yamaguchi est en déplacement à Hiroshima dans le cadre de son travail. Le 6 août 1945, alors qu’il se rend au boulot, la première bombe lâchée par les américains pète à deux kilomètres de là. Grièvement brulé au bras, il décide de rejoindre les siens à … Nagasaki. Le 9 août 1945, alors qu’il décrit l’effroyable explosion de Hiroshima à ses collègues, la seconde bombe américaine explose à 3 kilomètres de là. Pour la seconde fois, l’homme réchappe néanmoins à l’horreur. Alors oui, M. Yamaguchi mourut tout de même d’un cancer. Mais le 4 janvier 2010 à 93 ans.
Pour conclure définitivement cet article, je m’autorise une réflexion personnelle : Monsieur Claude Allègre n’arrête pas de nous rebattre les oreilles que le nucléaire n’est pas dangereux. Ok, et bien qu’il aille nettoyer Fukushima !
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