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Pourquoi? Oui, pourquoi donc assassiner une franchise qui avait pourtant si bien débuté? Car, malgré les différents tests et critiques pas très joviaux avec ce titre, je lui ai donné sa chance; ayant fortement apprécié un premier épisode doté d'une histoire riche et d'un dépaysement total. Mais voilà, LucasArts a vu en nous de sacrées vaches à lait prêtes à dépenser leur pognon dans leur machine - en nous teasant la rencontre entre Starkiller et Yoda par exemple - et bien leur en prit puisque je me fis avoir moi-aussi. Qu'est-ce qui ne va pas dans ce nouveau Star Wars? Ben tout, en fait...
Tout d'abord, le scénario... ou plutôt: quel scénario? Car le point de départ du jeu met en avant un Starkiller fraîchement cloné, que Vador ne peut toujours pas contrôler et qui s'enfuit de Kamino avec en lui les souvenirs de sa bien aimée. Et puis? Il part à la recherche de Juno, dézinguant les quelques cinq sortes d'ennemis différents de tout le jeu se mettant sur son chemin, sans autre but que de la retrouver. Certes, nous croisons à nouveau le général Kota et voyons en marche les premiers assauts de la flotte rebelle, mais le désintérêt de notre anti-héros pour la guerre nous rend tout cela très distant finalement. Il y avait matière à une bonne narration, mais rien n'a été creusé.
Comme je l'ai dit, les ennemis sont identiques du début à la fin de l'histoire, tout comme les innombrables couloirs que l'on visite en permanence et avec une sévère lassitude. Que l'on soit sur Kamino, Cato Neimoidia ou dans un vaisseau spatial (les trois environnements du jeu, si l'on excepte le très cours passage sur Dagobah), c'est toujours le même design qui nous est présenté en boucle; un comble quand on repense aux planètes variées de son prédécesseur... Côté gameplay, le clone a perdu des neurones dans son processus de création car avec trois coups simples et deux choppes (et aucun combo), il a beau tenir deux sabrolasers en mains ses attaques sont bien pourries et loin de ce qu'on lui a connu par le passé. Il lui reste bien les éclairs et la projection de Force, mais c'est super simplet comme jouabilité. Du côté de la plate-forme, on pestera souvent devant des sauts approximatifs et une mauvaise notion de la distance, rien à retenir sur ce point là également. Au final, sa durée de vie très courte en devient sa seule qualité, et son add-on payé 1€ de trop ne rattrape en rien ce raté total.
Supra-déception que ce Pouvoir de la Force 2 qui m'avait rempli le coeur plein d'espoir, dont j'avais osé l'imaginer concrétiser l'essai réussi du 1, et dont le seul but au final est de nous dépouiller de notre argent. Pour faire simple, nous pouvons faire un parallèle avec les deux premiers épisodes de qualité opposée de la série Devil May Cry; c'est dire ce que je pense de ce second opus... Fan de Star War, ne vous laissez pas embobiner par le côté obscur du jeu vidéo et dépensez vos deniers dans bien d'autres titres, qu'ils soient tirés de la série (ex: Lego) ou d'ailleurs.