Photographie 1 : Ensemble en marbre
représentant Esculape, le dieu de la Médecine, et son fils Telesphore, conservé au département des Antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre à Paris. © RMN / Stéphane
Maréchalle.
Photographie 2 : Groupe de Vénus et Cupidon. Marbre du Ier- IIe siècle après J.-C.
conservé au même département du musée du Louvre. © RMN, cliché Hervé Lewandowski.
Photographie 3 : Bacchus dit Bacchus Richelieu. Marbre de 208 x 93 x 53 cm conservé au
même département du musée du Louvre. © RMN, cliché Hervé Lewandowski.
Jusqu'au 13 juin 2011, le château aujourd'hui disparu du cardinal de Richelieu (1585-1642) de la ville du même nom
est à l'honneur. Le musée des beaux-arts d'Orléans, celui de Tours, et le musée municipal de Richelieu exposent des objets d'art et témoignages de cette bâtisse reconstruite sur les plans de
Jacques Lemercier dès 1631, et où son éminence entrepose quelques chefs-d'oeuvre de sa collection de peintures, de tentures et de sculptures en particulier antiques achetées spécialement à Rome pour décorer façades, intérieurs et jardins du château. Grand
collectionneur, on estime la collection de sculptures antiques de Richelieu à quelque quatre cents pièces.
De prestigieuses peintures agrémentent entre autres le cabinet du Roi qui abrite des tableaux de
Mantegna, Lorenzo Costa et Pérugin du studiolo d'Isabelle d'Este, acquis vers 1630 avec le palais ducal de Mantoue, et trois Bacchanales de Nicolas Poussin.
Parmi les oeuvres que je trouve particulièrement belles, il y a la série des Quatre Éléments.
Le cardinal de Richelieu charge l'artiste Claude Deruet (1588-1660) de quatre tableaux devant décorer le cabinet de la reine Anne d'Autriche avec : L'Air, La Terre, L'Eau
et Le Feu. Ceux-ci étalent le faste de quelques réjouissances d'alors : chasse, parade, patinage, fête. Il s'agit d'un témoignage de la mode de l'époque particulièrement
intéressant. Les femmes ont un teint blanc, de longues robes soyeuses aux couleurs tendres. Comme pour les hommes leur tête porte un joli chapeau agrémenté de longues plumes. Même les chevaux en
ont ; ils sont aussi magnifiquement arnachés. Leur crinière et leur queue sont coiffées en de larges et longues chevelures ondulées touchant presque le sol. Couleurs tendres, or et traits
délicats ruissèlent dans ces tableaux dans lesquels on ressent l'influence des débuts de la Renaissance et de la modernité d'une époque.