L'infatigable Supap-Dac pointe une nouvelle dérive culturo-parisienne. Dans l'état de dénuement dans lequel les plonge la ruineuse politique des paquebots du genre 104 ou Gaîté-Lyrique, les musées en viennent à faire n'importe quoi pour remplir les caisses.
" Paris vend au prix fort une exposition qui ne dure que 30 minutes !
Le musée du Petit Palais (8ème) a décidé depuis une semaine d’accroître ses recettes en faisant payer au prix fort l’exposition de Jean Louis Forain « La nuit parisienne » ou celle de Charlotte Perriand pour une visite réduite à une petite demi-heure !
Le musée fermant ses portes à 18 heures et l’évacuation des salles commençant à 17 heures 45 , les billets sont pourtant mis en vente jusqu‘à..….. 17h15 !
Devant cette arnaque municipale, les visiteurs rechignent à sortir, ce qui provoque des conflits avec les personnels du musée.
L’exposition Forain justifie pourtant plus de deux heures de visite pour pouvoir admirer les 250 tableaux. En une demi-heure, cela devient un peu, « 8 tableaux par minute, douche comprise ! »
L’adjoint au maire de Paris chargé de la Culture, Christophe Girard, a annoncé au mois de janvier le transfert des 14 musées de la Ville de Paris vers un Etablissement Public Administratif (EPA) «Ce sera un peu le Grand Louvre des musées parisiens », avait il alors déclaré ! Un Grand Louvre à Très Grande Vitesse, donc !
La transformation des musées municipaux en EPA ayant pour principal objectif d’accroître leurs recettes, La Ville de Paris a trouvé avec le Petit Palais un début de solution. A 10 euros les 30 minutes de visite, les musées parisiens vont atteindre très vite leur capacité d’autofinancement ! Si en plus la Ville arrive à vendre le billet combiné pour les deux expositions au prix de 13 euros, c’est le jackpot !
Le syndicat Supap-FSU demande à la Mairie de Paris d’arrêter de vendre des billets à un horaire aussi tardif pour le respect des visiteurs et des personnels. Le Supap-FSU ne peut que s’opposer à ces dérives qui préfigurent la mise en place du futur EPA des musées municipaux parisiens."