1202
J’ai déposé un baiser sur tes lèvres d’aurore
Ainsi noués
Nos rêves s’envolèrent en paroles d’oubli
*
Si faibles nous sommes
Dans les tourmentes
Le vent emporte nos pensées
Nous voici nus
Face aux intempéries
*
Périlleuse aventure que vivre
Rien ne peut ni ne vient arrêter la course
Toujours nous sommes
Apprenants
Les proies plus ou moins soumise
De notre nécessaire devenir
*
Le kit des pensées est fourni sans schéma de montage
Ouvrez les vannes et vous verrez le flot s’harmoniser
Riche de rencontres et apprentissages
.
Toujours nous sommes apprentis
Sur le seuil de toutes choses
.
Parfois même nous sommes dangereux sorciers
*
Je lisais les doux mots de Gibran à May
Douces paroles qui libèrent l’amour de la gangue terreuse
Des convenances établies
Sans verser par-dessus les parapets de la dignité nécessaire
.
Aimer ne se commande
Ne connaît aucune frontière
Se faufile au creux d’une vie
S’infiltre aux fissures de nos murs
.
Laissez la fenêtre ouverte
Aimer entre dans un violent courant d’air
Se dépose en fines poussières sur les étagères
Sur les pages déjà écrites
Faisant briller les pages encore en jachère
*
Alors
Tempérant le silence impatient
Je t’attendais sans t’attendre
Je te savais omniprésente
Ta main volant au secours de mes chagrins
.
Ma porte entr’ouverte
J’ai cueilli ton sourire
Entre deux bourgeons à peine éclos
.
Manosque, 2 Avril 2011
©CopyrightDepot.co 00045567