Actualitté : Parmi les grandes informations de cette semaine, plusieurs lecteurs nous ont fait part de leur satisfaction à la découverte des propos de l’éditeur Simon & Schuster. Ce dernier, évoquant ses résultats financiers, avait laissé comprendre à qui voulait prendre la balle au vol, que le livre numérique était particulièrement rentable (Actualitté).
Ce qu’il ne faut pas omettre, c’est que depuis 2009 (Actualitté), l’éditeur a mis en place une politique de restriction de budget, dont l’adoucissement ne remonte qu’à fin 2010. Aussi, que les résultats du premier trimestre 2011 soient positifs découle également d’un tout dans les finances de l’éditeur. Cependant, la rentabilité des livres numériques n’en reste pas moins intéressante.
Des p’tits sous, des p’tits sous, encore des p’tits sous
Ce que pointait l’éditeur ne manquait en effet pas d’intriguer l’esprit avisé. Ce qui coûte cher, dans le circuit du livre papier, n’a plus besoin d’être démontré : impression, distribution, stockage, retours, etc. L’économie numérique n’est pas plus brillante pour l’heure en France, puisque de multiples prestataires de service ont reproduit le schéma du circuit papier et ont rétabli un circuit coûteux – sans parler de leur réelle efficacité technique. Mais ne nous éparpillons pas.
L’éditeur Simon & Schuster remarquait cependant que des retours, coûteux, très coûteux en version papier, disparaissent dans la chaîne numérique. L’économie est difficile à quantifier, mais puisque, comme dans la pharmacie, ces frais sont à la charge de l’éditeur, elle existe.
Durant la semaine passée, nous avons eu l’occasion de discuter avec plusieurs éditeurs, indépendants ou travaillant pour un groupe.
Sur la question des économies à réaliser, tous sont unanimes : le livre numérique est un outil pour les professionnels qui permettrait de couper court à des frais certains.
Journaliste, mon semblable, mon frère (voire, mon conjoint…)
Les services de presse, par exemple. Que ce soit à des journalistes, que les attachés de presse devront harceler pour s’assurer d’avoir un papier – les pauvres… – ou à destination des libraires, ce simple circuit d’envoi de livres coûte cher.
Et c’est sans prendre même en compte les versions ‘épreuves non corrigées’, que certains journalistes exigent pour pouvoir respecter leurs délais de bouclage. L’impression de ces livres qui n’en sont pas vraiment – il faut imaginer, pour qui ne travaille pas dans le milieu, un livre entièrement blanc, sans couverture, ni police particulière, qui peut encore contenir des coquilles… un livre presque sans âme – mais avec le bruit et l’odeur… -, en regard de ce qu’il sera en version papier. La production d’épreuves varie selon les maisons, et toutes n’en fournissent pas à la presse. Reste qu’au niveau global, l’économie pourrait être considérable. Mais aurait pour contrepartie de pénaliser les imprimeurs. C’est là l’éternelle histoire de l’omelette : il faut casser des oeufs, même si l’on préférerait ne pénaliser personne.
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