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Ou Elagabal
Qu'il se soit pris pour le grand prêtre du Dieu soleil ou bien pour le Vieux de la montagne, l'empereur romain qui dirigea la Syrie de 218 à 222 de notre ère sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus a eu un règne marqué par les massacres et les orgies. Mais c'est surtout sa fin, telle que relatée sur le site http://www.empereurs-romains.net/emp26.htm, qui retiendra l'attention : "...la foule furibarde envahit le palais, et ce fut le carnage… Les favoris et les mignons de l'empereur furent d'abord littéralement dépecés, émasculés, empalés ("afin que leur mort fût en conformité avec leur vie", dit le chroniqueur). Ce fut ensuite le tour de l'empereur qui fut massacré dans les latrines du palais. Son corps fut traîné à travers les rues de Rome, puis la populace tenta de jeter le cadavre aux égouts, mais, comme les conduits étaient trop étroits, l'impérial cadavre fut finalement balancé dans le Tibre (11 mars 222)". Le récit d'empereurs-romains.net précise également " qu'après l'assassinat d'Élagabal, la populace, qui venait de dépecer son empereur se livra un violent pogrom anti-chrétien où le pape Calixte perdit la vie : écharpé par la foule, on lui attacha une pierre au cou et, en visant bien, on le jeta d'une haute fenêtre dans un puits profond. Ce massacre tendrait à prouver que les Chrétiens de Rome étaient, pour le moins, considérés comme des amis et des alliés de l'empereur-grand-prêtre Élagabal". Un récit qui fait froid dans le dos si l'on pense, comme Hegel, que les grands faits de l'histoire du monde et ses personnages "apparaissent pour ainsi dire à deux reprises" et comme Marx, qui ajoute : "la première fois comme une tragédie, la seconde fois comme farce".