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Final Fantasy IV: The Complete Collection

Publié le 08 mai 2011 par Gameinvaders
The Complete Arnaque...ouais.

Cette année, nous avons encore droit à un portage de Final Fantasy sur PSP. Après Final Fantasy et Final Fantasy II, c’est au tour du 4ème épisode de revenir du passé. Décidément, Square Enix se fait plaisir en nous ressortant les légendes ludiques qui ont bercé nos enfances. Mais ce n’est pas tout : en plus du jeu original, nous aurons droit à deux épisodes inédits supplémentaires, qui sont en fait, les suites de l’aventure initiale. Le tout remis à neuf au goût du jour, ça ne peut donner qu’une merveille, n’est-ce pas? Et bah, non…

FF4

"Reskinnage" au goût du jour.

Nous avons donc 3 jeux en un : Final Fantasy IV, épisode originel et tant aimé de tous ses fans ; Final Fantasy IV : The After Years, nouveauté déjà parue sur le WiiWare, faisant suite à l’épisode principal; et Final Fantasy IV: Interlude, seconde exclusivité marquant la transition entre les deux jeux cités ci-dessus. Et tout ça, ça donne quoi ? De la cochonnerie, réalisée dans le seul but d’arnaquer les joueurs. Primo, Final Fantasy IV : même si la fluidification, l’amélioration, le portage et autres arguments à la noix (prétendant que cette œuvre a bien fait de voir le jour), nous font voir des graphismes légèrement supérieurs à la version Playstation, une maniabilité à peine meilleure, et des animations rajoutées pour « redresser » un peu le niveau, il n’en reste pas moins une médiocrité de plus. C’est comme les portages de Final Fantasy et Final Fantasy II, réalisés il y a peu de temps sur la même console : c’est un peu plus joli, c’est réchauffé au four à micro-ondes, quoi…mais ça s’arrête là ! Globalement, c’est le « reskinnage » qui se veut la seule exclusivité : des décors retapés (les châteaux, les villes, qui semblent un peu plus redessinés, aussi bien sur la carte du monde qu’à l’intérieur) et des mises en scène plus « actuelles » (les magies, les invocations). En ce qui concerne l’interface des menus, rien de neuf, aucune originalité : je ne critique pas la disposition de cette dernière, car, même si elle reste semblable à tous les autres Final Fantasy, on y retrouve un charme propre à cette saga : le doigt en guise de curseur, les options en haut à droite, le très moche fond d’écran bleu et autres choses de ce genre. Là d’accord, cependant, on aurait pu avoir pour cette version quelque chose de plus approfondi car, je le rappelle, nous sommes en 2011, et il faudrait songer à donner de la gueule aux chefs-d’œuvre d’antan, pour ne pas se sentir lassés (comme par exemple, l’interface de Crisis Core: Final Fantasy VII, qui là, nous faisait voir le progrès dès le premier coup d’œil). Sinon, à quoi bon réaliser des portages à simple titre de remplissage ? On y passera, comme d’habitude (et heureusement tiens), une quarantaine d’heures à faire grimper le niveau de ses personnages, certes, mais on préférerait que ces nombreuses heures nous donne quelque chose de nouveau, quelque chose qui sache persuader les joueurs que cette version vaut plus le coup que celle sur Gameboy Advance ou autre chose…pas du surgelé. Personnellement, je pense que les gars de Square Enix auraient pu bouger leurs trains-arrières un peu plus, afin de pondre une nouvelle version DS de Final Fantasy IV en beaucoup  mieux. Bah non, là, c’est juste moyen et frustrant (et je suis sympa).

FF Interlude

Les cristaux ont retrouvé leurs maisons...mais pour combien de temps?

Ensuite, celui qui prêche la troisième guerre mondiale, celui qui met le feu à la poudre, j’ai nommé, Final Fantasy IV : Interlude. Alors là, c’est du n’importe quoi : hormis la continuité graphique, à savoir potable mais sans plus, cette transition n’a aucun intérêt. On voit venir le travail bâclé à deux-cents kilomètres : scénario sans queue ni tête (on retrouve Cecil et ses amis qui…et bien je ne sais même plus ce qui se passe, en dépit du fait que je l’ai terminé il y a à peine deux jours. Il faut dire que l’histoire et le montage de cet interlude…), délire contemporain minable (les invocations s’appellent maintenant des Eidolons, histoire de faire remonter Final Fantasy XIII dans l’estime des joueurs ; un boss qui s’appelle « Deus Ex Machine »…etc.)…enfin voilà, quoi. Ah oui, j’oubliais : Ne pensez pas que vous aller pouvoir tuer le temps éternellement avec ça. En effet, au bout de deux heures et de quelques minutes, vous pouvez commencer à entamer Final Fantasy IV : The After Years…si votre PSP n’est pas passée par la fenêtre.

FF4 AY

Ça reste dans la même veine graphique que les deux autres jeux.

Tertio, la crise semble connaître un redressement avec ces années suivantes. Le jeu est assez particulier, du côté scénaristique, car l’histoire est découpée en plusieurs scénarios : vous commencez obligatoirement avec celui de Céodore, fils de Cecil et de Rosa, pour ensuite débloquer le scénario de tous les autres protagonistes tant attendus (Palom, Porom, Edge, Rydia…etc.). Graphiquement, toujours pareil, rien de bien excitant, mis à part que ça semble un peu mieux que la version WiiWare : des animations semblables aux deux autres aventures précédentes, à savoir pas trop mal; un environnement plus fluide…etc. On y remarquera quelques nouveautés en termes de mécaniques, à savoir, l’influence de la lune (celle sur laquelle vous avez vaincu Zeromus, je présume…) sur les capacités des joueurs (s’il y a une pleine lune, les attaques physiques sont plus efficaces que les magies, vice-versa pour le croissant de lune), la capacité « Band », qui permet d’effectuer des attaques spéciales en binômes…et patati et patata. En ce qui concerne la durée de vie, on doit avoisiner un peu plus de la vingtaine d’heures de jeu, ce qui est assez faible, mais bon…le scénario tient la route, donc ça passe.

Et bien, je crois avoir tout dit en ce qui concerne cette compil’: un chef d’œuvre « blockbusterisé », auquel ont été ajoutées deux autres suites, pas vraiment fulgurantes, dans le seul et unique but de rendre pérenne l’avenir d’un des Final Fantasy, en créant une continuité pitoyable. Commercial et rien de plus, Final Fantasy IV: The Complete Collection s’adresse aux ultimes fans-boys de Final Fantasy, afin de compléter leurs collections de jeux. Ça s’arrête là. On a la vive impression que le studio Square Enix est exténué, ne sait plus quoi sortir et donc, sort ces cochonneries de sorte à combler le vide pour ne pas se faire oublier.

Score:

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