Lyon deuxième agglomération de France sera l'année prochaine dans le Top 14
Dix-sept ans après avoir quitté l’élite, le LOU, qui s’est assuré le titre en Pro D2 dimanche à Saint-Etienne, jouera en Top 14 la saison prochaine. La conclusion d’une saison faite de hauts mais aussi de bas.
Enfin, la délivrance. Après de nombreuses tentatives infructueuses, le LOU, qui s’est assuré le titre de champion de France de Pro D2 à la faveur d’un succès laborieux sur la pelouse de Geoffroy-Guichard contre le voisin stéphanois (14-23) dimanche, disputera le Top 14 la saison prochaine. Le suspense dans la course à la montée aura duré jusqu’à l’ultime journée de la saison régulière du championnat. En deuxième division depuis la saison 2002-2003, les Lyonnais avaient régulièrement flirté ces dernières années avec les honneurs de la montée avant de buter sur les marches précédant les sommets. Il y a un an, ils avait vécu leur échec le plus cruel, s’inclinant en finale d’accession face à La Rochelle (32-26), alors même que rien ne semblait pouvoir leur arriver lorsqu’ils comptaient onze points d’avance au tableau d’affichage après moins d’une demi-heure de jeu (9-20). La cicatrice de cette défaite a été longue à se refermer pour les hommes de Raphaël Saint-André. Difficile de repartir pour une année au purgatoire lorsque l’on a tutoyé de si près l’espoir de respirer à nouveau l’air de la cour des grands.
Après onze journées cette saison, le LOU affichait déjà quatre défaites au compteur, toutes concédées hors de ses bases (Bordeaux-Bègles, Aurillac, Narbonne, Albi), et ne pointait qu’au troisième rang du classement, loin de ses ambitions initiales, avec six points de retard sur le leader albigeois. C’est alors que les partenaires de Romain Loursac, meilleur marqueur de son équipe, se sont remis en ordre de marche pour devenir une impitoyable machine à gagner, décourageant tous leurs adversaires les uns après les autres. Ils ont enchaîné onze matchs sans la moindre défaite (neuf victoires et deux nuls) pour prendre la tête du championnat au soir de la 19eme journée avant de se construire une avance confortable, avec huit unités de plus qu’Albi. Mais deux défaites consécutives (à Auch puis à Colomiers) ont instillé le doute dans les esprits rhodaniens et fait ressortir les vieux démons du passé.
L’enjeu a alors pris le pas sur le jeu et les Lyonnais ont perdu en route la maîtrise qui en avait fait une formation quasi injouable au cœur de l’hiver. La victoire acquise au forceps à Tarbes lors de la 27eme journée (8-15) a été le parfait résumé de leurs difficultés à dominer leur sujet dans le sprint final, tout en démontrant leur folle envie de ne rien lâcher, même dans les moments compliqués. La semaine suivante, la réception d’Oyonnax à Gerland devait être l’occasion de faire un grand pas vers l’accession en Top 14 et de s’offrir une belle communion avec le public. Mais les hommes de Frédéric Charrier sont venus tout gâcher en profitant de la fébrilité des locaux pour les crucifier sur un drop de dernière minute de Jonathan Bousquet (18-19). Grenoble, revenu à seulement trois points, le pire a alors été entrevu avant que le LOU ne sauve la mise lors des deux dernières rencontres, avec une victoire acquise dans la douleur contre Pau (19-9) et le difficile succès de la délivrance à Saint-Etienne. Dix-sept ans après avoir quitté l’élite, Lyon y fera son retour la saison prochaine. Une juste récompense pour un club qui n’en pouvait plus d’attendre.
Source : rugby365.fr