Partage des richesses et justice

Publié le 08 mai 2011 par Kalvin Whiteoak

On entend souvent des balivernes et des idioties au sujet du partage des richesses dans l’entreprise qu’il convient, personne n’en doute à gauche, de reconsidérer et de faire évoluer vers une plus grande équité.

En France on se gargarise d’un règle des trois tiers dont  même Sarkozy a, un temps, prêché l’application au début de son quinquennat. Cette règle des trois tiers est simpliste et ne tient pas compte du risque d’entreprise, pas plus qu’elle ne prend suffisamment en compte la rémunération du travail au travers des salaires.

Il existe cependant des systèmes simples qui permettraient de mieux répartir les richesses au lieu de les distribuer sous forme de bonus alors qu’on a encore récemment juré ses grands dieux qu’on ne le ferait plus de façon aussi ostentatoire.

En Suisse, les dividendes sont frappés d’un impôt à la source qui constitue une part importante de ressources fiscales. Cet impôt de 35 % est récupérable selon les scenarii par les actionnaires eux-mêmes, qu’ils soient résidents ou pas.

Une première  mesure très simple à mettre en oeuvre, mais politiquement impensable pour la droite, serait de proposer d’augmenter ce taux de prélèvement de façon très drastique. A 50 % par exemple. Un telle hausse serait parfaitement neutre pour le contribuable honnête (sous réserve de modifier de façon adéquate ce taux dans les conventions fiscales internationales).

Mais pour le contribuable qui l’est moins, ce taux constituerait un couperet qui ne devrait pas trop l’inciter à continuer dans sa voie égoïste des années durant. Un simple changement d’une loi fédérale suffirait ainsi, par exemple, avec la manne issue de l’impôt anticipé supplémentaire qui ne serait pas réclamé par les tricheurs, pour financer un peu plus de justice sociale.

Pour mémoire, l’impôt anticipé a rapporté en 2010 4.7 milliards de francs. En le faisant passer à 50 %,  il rapporterait simplement 2 milliards supplémentaires. De quoi faire quelque chose sans toucher au porte-monnaie des plus pauvres ou à celui des classes moyennes. Et ceci n’est qu’un exemple de l’absence de volonté politique de la droite de faire évoluer le climat vers une plus grande justice sociale.