Si un certain nombre de lecteurs ne nous l’avaient signalé, je crois que nous aurions négligé l’étape de Gubbio, et nous aurions eu bien tort !
La cité médiévale est accrochée auxpentes du mont Ingino et par bonheur, les édiles l’ont dotée d’un système d’ascenseurs publics qui conduisent à la place de la Signoria et au palais des Consuls où sont conservées les inestimables tables eugubines.
Un peu comme la pierre de Rosette, ce sont des panneaux de bronze gravés au stylet – sur les deux faces - en langue ombrienne et en latin, ce qui permit de dresser un dictionnaire de cette langue.
Aussi célèbres sinon plus, les énormes cierges de bois marqueté, portés par six hommes et remplis de pierres, qui sont promenés dans la ville lors du « marathon des cierges » jusqu’à la petite chapelle Saint Ubaldo (820 m d'altitude). La fête se tient le 15 mai, et tous les quartiers sont pavoisés en prévision de cet événement aussi célèbre ici que le Palio à Sienne.
En bas, veille la grande église Saint François, qui fit ici un miracle : alors qu’un loup dévastait la campagne, Saint François vient au-devant de lui pour lui expliquer qu’il faisait du mal.
Convaincu, le loup lui donna la patte. Frère Loup vécu ainsi deux ans à Gubbio et entrait familièrement de porte en porte dans les maisons sans faire de mal à personne et sans qu’il lui en soit fait, il fut nourri par les habitants. Puis il mourrut de vieillesse et tout le village le regretta. Une histoire de bête du Gévaudan qui se termine bien, pour une fois.
Demain, nous serons à Assise, patrie de ce Saint que l'on célèbre partout ici.