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Les Neuf Dragons

Publié le 08 mai 2011 par Iti1801

Les neuf Dragons, Michael CONNELLY Participer au jury Seuil Policiers aura au moins eu l’avantage de combler une lacune : enfin faire connaissance avec le célèbre Michael CONNELLY et son non moins célèbre inspecteur Harry Bosch !

Je ne pourrai donc pas dire si c’est le meilleur roman ou le moins bon de la série, mais je dois reconnaître que je n’ai pas été déçu. On sent que l’écrivain maîtrise son sujet (je sais, c’est une phrase bateau, mais je ne vois pas comment mieux l’exprimer…). En effet, à commencer par l’histoire qui débute simplement et va se complexifier, ou plutôt s’internationaliser, au fur et à mesure sans rien perdre cependant de sa crédibilité (un des avantages du village planétaire actuel…).
Tout débute à Los Angeles, où le gérant du Fortune Liquor a été abattu. Victime d’un cambriolage qui aurait mal tourné ? Pas sûr, même si le magasin de la victime se trouvait dans un quartier plutôt sensible… D’autant que le trépassé s’appelait M. LI… Et forcément qui dit Chinois dit Triade (ne faisons pas durer artificiellement le suspense plus longtemps : ce sont les fameux neuf dragons…). Et là, moi, j’ai plutôt tendance à tiquer… La mode actuelle de la mafia asiatique (aussi bien chinoise que japonaise), les préjugés (même si en la matière on pourra difficilement faire pire que les aventures du Docteur Fu-Manchu…), les grands méchants tinois (comme diraient les Guignols de l’info) qui nous envahissent, toussa, toussa… Lesquels sont d’ailleurs si puissamment organisés qu’ils enlèvent même la fille de notre héros, qui vit à Hong-Kong avec sa mère… Bref, du réchauffé à l’horizon…
Sauf qu’ici l’histoire reste suffisamment crédible ! Même si on ne peut s’empêcher de sombrer dans les travers hollywoodiens… Car, bien évidemment, l’inspecteur BOSCH s’en va tout seul combattre tout ce joli monde, dans une ville qu’il ne connait pas (dont il ne maîtrise pas la langue ni les us et coutumes…), désarmé, et devant faire équipe avec le garde du corps de son ex-femme, contre son gré…
Reste la trouvaille de Michael CONNELLY pour maintenir le lecteur en haleine : ramasser l’action en une longue journée de 39 heures grâce aux joies du décalage horaire. Encore une fois, on pourra rétorquer que c’est du déjà-vu et que cela ressemble à s’y méprendre à 24h chrono. Certes, mais ça demeure toujours diablement efficace ! D’autant qu’on ne peut que s’attacher à un héros qui va au bout du monde pour sauver sa fille, même s’il ne la connait que peu (il a découvert sa paternité tardivement), et qui se découvre un nouveau rôle qui sera à plein temps désormais, lui qui ne vivait que pour son métier et avait du mal à comprendre son coéquipier au début du roman.

Voilà un polar que je recommande chaleureusement (surtout si comme moi vous êtes plutôt amateur de « roman policier à enquête ») et qui vous fera passer un bon week-end, car encore une fois, c’est le genre de bouquin qui se lit d’une traite sans voir le temps passer !


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