Alors que les perspectives d'une séchesse caniculaire se dessinent pour la France en 2011, les premiers impacts (Blog Sequovia) de la sécheresse et des températures de l'hivers sont déjà visibles. Ainsi, les première algues vertes font leur apparition et le manteau neigeux est très résduit par rapport à la décennie précédente.
En effet, on sait maintenant que les phénomènes d'apparition des algues vertes sont principalement générées par une forte concentration en nitrate des eaux. Cette concentration a été générée, par le passé, par l'importance des rejets de certains élevages (de porcs). Après une phase de prise de conscience difficile, l'Etat a engagé une démarche pour réduire cette cause, en lien avec la profession agricole. Mais beaucoup de nitrates sont encore bien présents dans le sol. Ainsi, le faible niveau de pluviométrie de cet hivers a favorisé la hausse de concentration en nitrates. Associée à la hausse habituelle des températures, les conditions optimales de développement des algues se sont trouvées réunies.
Pour ce qui concerne le manteau neigeux, l'enjeu est d'autant plus important qu'il représente une réserve d'eau qui alimente les espaces en aval pendant la période de fin du printemps, au moment de la croissance de nombreux végétaux. L'importance du déficit de ce manteau explique, pour partie la sécheresse, mais ausi, en un sens l'aggrave. Si cela est bien visible dans les Alpes, c'est la situation des territoires dépendant du Massif Central qui sont les plus concernés. Car, contrairement à l'image véhiculée par l'imaginaire courant, le Massif Central n'est pas un "chateau d'eau" puisque ses caractéristiques géologiques (granit) ne favorisent pas le stockage de l'eau. Cela dessine un avenir bien noir pour les producteurs de maïs aquitains.