Rock Goddess #2 :
Jody Turner : chant, guitare
Julie Turner : chant, batterie
Dee O'Malley : basse, synthés
1986 : l’année de tous les dangers.....
Dee O’Malley tombe enceinte et quitte le groupe pour s’occuper de sa famille.
Dommage pour le groupe, mais le show must go on et elle est rapidement remplacée par Julia Longman (basse) et Becky Axten (claviers).
Puis c’est au tour de A&M de les lâcher, laissant les filles sans maison de disques.
Une petit label français récupère les bandes produites par Samson et publie un single en 1986 : “Love Has Passed Me By”, une délicieuse ballade chantée par Julie Turner.
Début 1987, un troisième album voit enfin le jour : “Young & Free”, produit par Paul Samson.
Young and free
Hello
So much love
Jerry
Streets of the city
The party never ends
Love has passed me by
Raiders
Love is a bitch
Boys will be boys
Sexy eyes
Rumour
Turn me loose
Hey lover
(Jody Turner)
Un album publié uniquement en France à l’époque et par un petit label, avec une pochette horrible, autant dire que cet album n’a reçu qu’un succès confidentiel.
La laideur de la pochette originale n’était qu’un préambule, nous mettant en condition pour l’écoute de ce disque qui sonne horriblement FM, ses synthés poisseux et cette désagréable impression qu’on a limé les griffes de Jody la lionne.
Le groupe se la joue rock FM avec des mid-tempos mous du bide et une nette perte d’inspiration.
Seuls surnagent “Love is a bitch” qui rappelle un peu les bons moments du groupe et la délicate ballade “Love has passed me by” chantée par l’évanescente et vaporeuse Julie Turner....Pfffffffff trop beau.
En voilà une qui a raté sa carrière.......
Rock Goddess donne toute une série de concerts pour promouvoir cet album, mais les filles se font quelquefois siffler par leurs fans, qui ne leur pardonnent pas ce virage à 180°.
Automne 1987 : Rock Goddess se sépare dans l’anonymat le plus complet.....
Mais en 1988, les soeurs Turner reviennent avec un nouveau groupe qui n’est plus composé exclusivement de jeunes femmes, un groupe qui prend le nom du Jody Turner Band, puis simplement de Turner.
Ceux qui les ont vu en concert à l’époque témoignent que cette formation ne joueque des nouveaux titres, à l’exception d’un ou deux titres de Rock Goddess.
Malheureusement le groupe sombre à nouveau......
En 1994, L’album “Young & Free” est enfin (?) réédité dans toute l’Europe et sous titré “The lost album”.
Une pochette un peu plus réussie, la photo du trio qui se trouvait sur le verso de la pochette originale.
A cette occasion Rock Goddess se reforme, mais sans Julie Turner qui a fondé une famille et a raccroché définitivement ses baguettes.
Snif!
Jody fonde un nouveau Rock Goddess avec trois autres musiciennes : Isabella Fronzoni (guitare) Aki Shibahara (basse) et Nicola Shaw (batterie), mais cet hypothétique Rock Goddess #3 ne décolle pas.
En 1995, elles changent de nom en Braindance (pourquoi ?) puis le groupe sombre sans laisser de traces et Jody raccroche à son tour.....
Depuis quelques années on réédite enfin les albums de Rock Goddess dont une version double CD des deux premiers albums agrémentés de quelques inédits, un “Anthology” de 22 titres et une nouvelle réédition de l’album “Young & Free” sous le nom “The Original Rock Goddesses” .
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Comment peut-on expliquer une telle chute de la part d’un groupe qui semblait sur le point de réussir?
Sans vouloir accabler l’ancien disquaire John Turner, qui s’est improvisé manager dans le but de protéger ses deux jeunes filles des dangers du show business (et il a diablement réussi), le but premier d’un manager c’est de s’assurer du succès de ses poulains (pouliches j’ai pas osé) et un bon marchand de disques fait rarement un bon manager.....
Quoi Brian Epstein?
Qui c’est ça Brian Epstein?
Quoi les Beatles?
You were my angels and I loved you all along !
© Pascal Schlaefli
Urba City
Mai 2011