Un élève de 13, 14 ans, qui ne supporte plus l’Ecole, est le diagnostic d’un échec de l’Ecole… En déduire, que l’Ecole doit revoir ses ambitions ( abandonner le principe du « collège unique » ), c’est reconnaître que le Service Public est incapable de répondre aux nouveaux enjeux de société. C’est, ensuite, abandonner à la logique libérale , l’emblème de l’égalité de droits : l’Ecole républicaine…
Il ne s’agit pas de laisser partir des élèves ; il s’agit de revoir notre pédagogie, donc notre organisation au sein du Collège. L’Ecole fondamentale jusqu’à 16 ans, pour tous, sans filière, doit pouvoir s’épanouir dans un Collège – autonome, dans son projet : sa répartition en groupes, en horaires ( priorité aux rythmes scolaires) ; avec un encadrement formé à l’interdisciplinarité et à l’évaluation formative. Ce collège n’a pas pour objectif la formation professionnelle, ou la sélection. Les notes – si elles sont utilisées – ne permettront pas d’établir des moyennes ou des classements… La Validation du Socle commun, se fera uniquement par compétences …
Aussi, les propositions de Luc Chatel de « diversification des parcours vers l’orientation professionnelle » ne répondent pas aux finalité du Collège unique, qui ne peux pas admettre en son sein des filières.
« Elles vont permettre un tri sélectif au plus jeune âge. C’est une façon de se débarrasser des 15 % d’élèves en difficulté. Une aberration sociale et économique. » Christian Chevalier, secrétaire général du SE-Unsa
Le SGEN-CFDT avoue, lui, y perdre un peu son latin. » La circulaire de rentrée, qui donne les grandes orientations de la politique éducative, commence dans ses premières lignes par prôner l’école du socle commun et crée ensuite un instrument qui pourrait remettre au goût du jour la sélection en 5e ! La confusion idéologique est totale. Que faut-il comprendre ? « , interroge le secrétaire général, Thierry Cadart.