Cécile
Cécile
Même si des fois Cécile, l'amour est incertain,
Parce que le destin nous le fait croire fragile
Je sais que c'est débile, pourtant je suis certain,
Que si j'y mets du mien j'y trouverais asile
Même si c'est pas facile, et même si c'est pour rien
D'autre qu'une presqu'île, une terre sans chemin,
Je créerais mes matins dans l'eau de ton argile,
Je boirais de ce vin qui coule de sous tes cils.
Les doigts s'empilent, les mois s'en filent,
Au détriment des lendemains,
Les joies s'effilent aux mains sans fil,
On est tous l'ombre de quelqu'un.
Même si c'est en vain, je serais là, Cécile,
Pour combattre l'exile qui chaque jour t'étreins,
Ce coeur qui est le tien et qu'un temps imbécile
Peu à peu coupe le fil tomberas dans mes mains.
Même si c'est trop loin, même si c'est futile,
J'aurais jusqu'à la fin cette envie juvénile,
Ce besoin infantile, d'avoir contre ton sein,
L'espoir et immobile illusion d'être tiens.
Les mois sans pile, aux joies s'effilent,
Sans se soucier des lendemains,
Tes doigts sans fil, innocents filent,
Cette ombre qui te tend la main.