Au regard de l'actualité, ce sujet pourrait paraître léger alors qu'il est tout de même piquant !Pourtant il n'en est pas moins révélateur de difficultés administratives insupportables posées à la commercialisation d'un produit naturel, peu coûteux, à l'efficacité prouvée, qui se présente comme une alternative aux produits chimiques. La commercialisation du purin d'ortie interdite en France depuis plusieurs années est un cas d'école.
2006, le ministère de l'agriculture interdisait, la fabrication, la vente et la diffusion du purin d'ortie. 2011, l'arrêté de re-commercialisation parait jeudi 5 mai, au Journal officiel, avec en annexe une recette de fabrication. La décision s'inscrit dans le cadre d'une douzaine de mesures destinées à promouvoir une alternative aux pesticides chimiques, comme le prévoit le plan Ecophyto 2018, élaboré lors du Grenelle de l'environnement.
"À la suite du Grenelle de l’environnement, le plan Ecophyto 2018 constitue l’engagement des parties prenantes – qui l’ont élaboré ensemble – à réduire de 50 % l’usage des pesticides au niveau national dans un délai de dix ans, si possible. Le plan Ecophyto 2018 vise notamment à réduire la dépendance des exploitations agricoles aux produits phytos, tout en maintenant un niveau élevé de production agricole, en quantité et en qualité." déclare le minsitère de l'agriculture sur son site. (Noter le "si possible" qui nuance ce voeu pieux)
La Confédération paysanne reproche au gouvernement d'avoir compliqué le processus en exigeant que la substance de base de ces produits figure sur une liste homologuée par Bruxelles. Or, l'Allemagne, l'Espagne et l'Autriche, notamment, n'ont pas ces exigences, a souligné Jean Sabench, responsable de la commission pesticides du syndicat.
Quand l'admistration lente, tatillonne, pointilleuse croise les intérêts de multinationales et autres industriels d'un secteur concerné,, il y a de l'interdit, dans l'air ,des réglementations complexes, des autorisations multiples, des justifications incohérentes. Pour ceux qui plus courageux que moi voudraient développer cet épineux (je veux dire piquant) sujet sur un mode économico-politique, qu'ils n'hésitent pas.
L'inconvénient avec l'ortie est qu'elle est proliférante, toujours à exagérer et à en rajouter au dessus du sol mais que dire au-dessous ?
P.S.(post scriptum et non partie socialiste) que ceux qui le peuvent, surmontent leur appréhension et goûtent à la soupe d'ortie, c'est d'une finesse sans pareil.