Guillaume Bachelay est venu à Evreux en voisin (photo JCH)
Guillaume Bachelay est de ces jeunes élus socialistes porteurs d'avenir. A Cléon, au conseil régional de Haute-Normandie, dans l'appareil du PS, il est une des étoiles montantes. Laurent Fabius l'a remarqué car il est remarquable et en a fait une plume mise tantôt à son service, tantôt à celui de Martine Aubry, tantôt à celui de tous les socialistes. A l'évidence, Guillaume Bachelay maîtrise son sujet. Il évoque aussi bien les avantages du projet PS que les dégâts du Sarkozysme. Il sait analyser les causes des crises que la France traverse, qu'il s'agisse de la crise économique et financière, de la crise démocratique que de la crise écologique. La crise économique ? Qui la paie, sinon les classes moyennes et défavorisées et dans un autre ordre les immigrés ou les Français d'origine étrangère (comme ils disent) ? La crise démocratique atteint tous les partis mais bénéficie au Front national par un effet de loupe. Quant à la crise écologique, comment faire l'impasse sur la catastrophe de Fukushima et le nucléaire qui prouvent au moins une chose : alors que tous les gouvernants nous avaient promis avoir la situation sous contrôle, le monde voit qu'elle ne l'est absolument pas. Ce sera une priorité du futur (de la future) chef de l'Etat.Bizarrement, le style, le ton, les effets de manche de Guillaume Bachelay me rappelaient ceux de François Hollande ! Auraient-ils le même coach ? Ou François Hollande, également amateur de bons mots et de phrases assassines, s'inspirerait-il de l'exemple de Guillaume Bachelay peu avare de verbe drôle et parfois méchant ? Qui copie l'autre ?
Le projet PS sera soumis au vote des militants le 19 mai prochain. Il ne fait pas de doute qu'il sera approuvé à 90 % ! Mais comme tout vote au PS, il sera amendé, amoindri par les accords de second tour avec des partenaires exigeants. On ne peut imaginer que JL Mélenchon ou Eva Joly (Hulot ?) ou des ralliés de la dernière heure se satisferont de l'ossature actuelle. Ce sera comme pour les régionales. De la liste adoptée par les militants, il risque de ne rester qu'une trame vague au nom d'une impérative union de la gauche condition indispensable pour gagner et pour convaincre les Français de la nécessité du changement. Les socialistes y retrouveront-ils leurs petits ?