Le 2 mai dernier, un séisme d’une magnitude sans précédent a fait trembler les plaques tectoniques de la politique canadienne, et ce, comme on a rarement l’occasion de voir cela dans une existence. Une telle élection avec ses résultats ne survient que tous les 20 ou 25 ans et chaque fois, il s’agit d’un tsunami ramassant tout sur son passage pour laisser un paysage complètement différent par après.
Le PCC que l’on disait d’eux qu’il ne serait jamais majoritaire – puisque les Canadiens ont trop peur des conséquences qui viendraient avec – le sont devenus. Le PLC, pour ce parti heu… – bien que cela soit dommage en soi puisqu’il s’agit d’une grande institution ayant profondément marqué notre façon moderne de vivre – on se doutait que ce serait une défaite pour eux, mais au grand jamais d’une telle ampleur. C’est un peu la même chose avec le Bloc québécois puisque personne, absolument personne – les journalistes, les citoyens, les autres partis et eux autres mêmes – n’aurait pu prédire cette désaffection monstre de leurs rangs et conséquemment leur quasi-disparition de la carte électorale. Pour le grand gagnant québécois de ces élections, soit le NPD, c’est un peu différent puisque le Chien de garde est d’avis que ce parti n’a que repris ce qui lui aurait appartenu de soi depuis bien longtemps si cela n’avait pas été de la présence du Bloc et de leur discours les identifiant comme seul rempart politique pour les citoyens de la Belle Province.
Nous avons fait élire 58 députés orange ce soir sismique du 2 mai 2011, un record et une primeur sans précédent dans l’histoire de notre province et de ce parti. Tous les deux, selon notre humble avis, sont comme des âmes sœurs qui étaient séparées et qui viennent de se retrouver. Les deux partagent des valeurs, des principes et des idéaux sociétaux suffisamment similaires pour se retrouver dans la zone du spectre politique, soit le centre-gauche très prononcé. Les deux croient en la justice sociale, la redistribution de la richesse et un fardeau moins lourd pour les familles. Ils mettent la protection de l’environnement et le mieux-être collectif par l’amélioration des services aux citoyens et par un souhait d’interventionnisme de l’État. De ce point de vue, on pourrait dire la même chose des Québécois et du Parti libéral du Canada et ce serait très vraisemblable et logique. Par contre, la différence avec le NPD et le PLC – à part le fait que le deuxième est plus au centre évidemment – tient plus de la méfiance et de la colère encore présentes des citoyens du Québec contre les rouges, et ce, pour évidemment le scandale que l’on connaît tous…
Une autre chose que le Chien de garde du Québec voudrait mentionner à propos de cette élection et c’est à propos du comportement des perdants. André Pratte, de Cyberpresse, a publié une excellente chronique à ce sujet qui peut se résumer ainsi… « Arrêtez donc de chercher des poux partout et comprenez enfin que les électeurs ont rejeté massivement ce que vous leur offriez comme programme et comme vision de société. Commencez donc tant qu’à y être à refaire vos devoirs et à trouver réellement ce que le Québec veut et aspire comme modèle de société au lieu de critiquer sa manière de voter. Les citoyens ont toujours raison lorsqu’ils votent. »
Finalement, on ne peut que féliciter les grands gagnants de cette soirée électorale et les avertir que maintenant qu’ils sont les représentants du Québec, nous les aurons à l’œil, et ce, autant pour les féliciter que pour les inviter à se corriger.
Telle est l’opinion du Chien de garde du Québec relativement à cette excitante élection et ses résultats hors du commun pour le Québec.
Source :
PRATTE, André (2011). « L’erreur des électeurs?», article publié sur Cyberpresse, édition du 7 mai [en ligne], http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/201105/06/01-4396905-lerreur-des-electeurs.php (page consultée le 7 mai 2011).