Alors que nous avons récemment calculé le coût du médicament Mediator pour l’Assurance Maladie et les mutuelles santé depuis 33 ans, nous assistons aujourd’hui à un nouveau tournant dans la mesure où la responsabilité des médecins pourrait être directement engagée. Toutefois, il est de bon aloi de rappeler que sur le seul terrain de la qui sera prochainement engagé. En outre au-delà de ce débat, une protection sociale, le Mediator a certainement coûté environ 900 millions d’€uro à l’Assurance Maladie et 300 millions d’€uro aux mutuelles santé. A cet égard, il convient aussi de se poser la question de savoir si les mutuelles santé et l’Assurance Maladie ne pourraient pas prétendre à l’obtention d’un remboursement dans le cadre du processus d’indemnisation problématique bien plus préoccupante est en train de surgir actuellement puisque certains évoquent l’idée selon laquelle la responsabilité des professionnels de santé pourrait être engagée dans cette affaire.
En conséquence, le fonds d’indemnisation des victimes du médicament Mediator pourrait être partiellement alimenté par les médecins s’étant rendu coupable d’une prescription détournée de ce médicament. En effet s’il était initialement destiné à répondre à la pathologie diabétique, ce médicament a très rapidement été détourné de sa fonction initiale puisque de nombreux médecins l’ont utilisé pour répondre à la demande des patientes notamment souhaitant perdre du poids. Il présente effectivement des atouts en matière de coupe faim. Toutefois, cette question de l’engagement de la responsabilité des médecins est relativement choquante dans la mesure où ils ont été parfois harcelés par des patients souhaitant maigrir. Or, malgré ses devoirs de conseil, de réserve et d’information, un médecin peut difficilement résister à un phénomène global d’une telle ampleur. En outre, il ne faut pas généraliser la situation puisque cela ne concerne pas tous les médecins. Enfin, il serait intéressant d’également poser la question de la responsabilité des patients qui ont demandé la prescription de ce médicament pour des raisons totalement extérieures au diabète et qui viennent aujourd’hui s’insurger de ses conséquences médicales.