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Alain Bashung, Tels

Publié le 07 mai 2011 par Petistspavs

Les hommages à Alain Bashung pleuvent comme une pluie noire puisque le motif de cet engouement est qu'il est mort et je ne vois aucune raison valable d'accepter le naturel de la mort, sa sale gueule ("de grenouille bancroche"), le vide qui, en l'occurence, s'est emparé de la musique rock. Bref, Bashung, après tout ce temps, est encore mort, alors que ce triste con de DB est toujours insolemment vivant et, je n'ai rien contre ce triste con, mais je trouve le plaisir qu'il peut prendre à lamper le champagne que ses petites crottes de trois sous lui permettent de payer à ses p... indécent, alors que Bashung n'est plus là pour piccoler comme il sut le faire, par exemple lors de la préparation de son album Play Blessure, écrit et réalisé avec Serge Gainsbourg.

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Le dernier avatar de l'hommage durable au combattant le plus cramé du rock français est un album titré Tels Alain Bashung. Je l'ai écouté sans grand plaisir et sans grande surprise. Bashung pensait qu'il faut reprendre les chansons des autres (sa version de Avec le temps, de Léo Ferré, surprenante, par exemple) pour les faire vivre, et il serait sans doute ravi que "la fine fleur de la chanson française" se soit précipitée pour offrir un nouvel écrin à ses pépites. Personnellement, mais il est vrai que je râle tout le temps (je suis un véritable pervers narcissique, d'où les râles permanents), je ne suis pas convaincu. Pour une Petite entreprise réouverte avec brio avec brio par Benjamin Biolay (c'est vraiment bien, car il se réapproprie vraiment la chanson, se permettant d'user de répétitions continuelles qui sont sa marque), combien de reprises sans âme, de Raphael, le pauvre petit gars, à Miossec qu'on a connu plus barré. Vanessa Paradis s'en sort plutôt bien avec la très belle Angora qu'elle sait choyer de ses caresses de Noces blanchies, mais même Gaëtan Roussel, qui fut un fidèle, se perd dans une version trop blanche, celle-là, de je ne sais plus quoi.

Cet album a été pour Noir Désir, un sombre Chant du Cygne. Je vous propose de l'entendre, si vous le souhaitez, car si le maniérisme de Bertrand Cantat est toujours présent, agaçant au possible, l'interprétation ne nuit ni à Bashung, ni à Nwardez. Mais si vous le voulez bien, leur version du sombre et sensuel Aucun express sera précédée d'une des interprétations de Bashung, celle de la Tournée des Grands Espaces, qui me touche particulièrement. J'aurais aimé, afin de jouer au triolisme, retrouver ce qu'avait fait de ce titre le magnifique Florent Marchet, il y a quelques semaines, lors d'une fin de concert pour France inter, mais j'ai pas trouvé. Si quelqu'un sait où dénicher cette merveille, merci de me dire.

Aucun express, Alain Bashung, Noir Désir. Ecoutez la différence.


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