En Equateur, ils ont le bonheur de ne pas avoir Frédéric Mitterrand

Liberté...Nous voulons torturer !
Liberté...Nous voulons torturer !
Laissez-nous tuer en paix ! *

Ils étaient 14 à manifester leur indignation. Plutôt que d'avoir choisi la cuisine de l'un d'entre eux pour ce faire, ils s'étaient placés face au palais du gouvernement, Plaza Grande, à Quito.
C'est dire s'ils avaient l'air cons et minables, surtout quand ils ont traité le président Rafael Correa de putschiste.
La toromafia équatorienne avait en effet péniblement réuni 14 toreros pour faire une action d'éclat et délivrer un message à la population de ce pays qui s'apprête, en disant oui à la question n°8 d'un référendum, à abolir les corridas.
Dans la matinée du 4 mai, ces 14 bouffons cruels, d'abord baillonnés, se sont donc enchainés Plaza Grande pour exiger le respect du droit du travail et la liberté d'exercer sa profession.
Pauvres toreros, qui ne pourront plus faire du mal à des ruminants... 
Le référendum, c'est aujourd'hui que ça se passe. L'Equateur va connaître un grand jour. Tu crois que Frédéric Mitterrand, sinistre de la culture qui a permis cette forfaiture qu'est la reconnaissance de la tauromachie comme bien culturel immatériel de la nation, va se tenir au courant des résultats de cette consultation populaire ?

*Evidemment, c'est en espagnol qu'ils se sont égosillés, tu ne vas me chercher des poux, des choux et des hiboux dans la tête pour ça quand même ?