Test de Dragon Age II sur PS3

Une suite qui change les choses

Après un premier épisode très apprécié par une majorité de joueurs, mais peut-être un peu trop typé jeu PC, Dragon Age II pointe déjà le bout de son nez, toujours sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC. Electronic Arts et Bioware ont par ailleurs annoncé la refonte du gameplay avec une action plus poussée et des combats améliorés. Dragon Age II va-t-il confirmer un premier essai plus que concluant ?

Une histoire parallèle

Tout commence par une discussion mouvementée entre une mystérieuse femme brune et un nain au sujet d'un prétendu héros. Vous l'aurez compris, ce héros, c'est vous et au travers du récit de ce nain, c'est toute votre aventure qui va prendre forme. Vous allez donc incarner Hawke, un humain. Cette précision est très importante puisque vous n'allez malheureusement pas pouvoir choisir votre race comme dans le premier opus, mais seulement votre classe (guerrier, mage ou voleur), votre apparence et votre sexe. Si vous souhaitez incarner un nain ou un elfe, passez votre chemin, vous ne pourrez qu'être déçu par l'absence de choix de ce nouvel épisode. Vous allez plonger dans cette aventure qui se déroule en même temps que les évènements de Dragon Age premier du nom avec plaisir et vous pourrez même charger votre sauvegarde du premier opus afin de répercuter vos choix initiaux sur cette nouvelle épopée, modifiant quelques évènements de l'histoire de base. C'est un plus qui permet de s'immiscer davantage dans votre propre histoire. Revenons maintenant à notre héros, Hawke donc, qui dès le début du jeu est en fuite suite à l'invasion de l'Enclin, une force maléfique et trouve refuge avec sa famille en tant qu'immigré dans l'immense ville minière de Kirkwall. C'est donc en ce lieu que vous allez devoir commencer en bas de l'échelle pour gravir les échelons de la notoriété et du respect, tout en veillant (ou pas !) à la bonne cohabitation de plusieurs races. Les humains dominateurs et fiers bien entendu, mais aussi les elfes qui sont reclus dans un bidonville, les nains qui ne pensent qu'à gagner de l'argent, les Kunaris, sorte de félins sur deux pattes, qui attendent désespérément un moyen de s'en aller et enfin les apostats, des mages cherchant la liberté et refusant de se soumettre au cercle, une organisation contrôlant et bridant leur pouvoir au nom de la sécurité. Le point de départ est donc porteur de promesses sachant que grâce à vos choix moraux, vous allez influer sur des évènements bien particuliers. En clair, si la trame principale sera à peu près la même pour tout le monde, sauf la fin, de nombreux détails seront différents suivant votre réaction à certains faits. Cette possibilité de changer le cours des choses, que ce soit en bien ou en mal est très appréciable et se matérialise par un choix dans vos réponses lors des dialogues à la manière de Mass Effect. Répondre poliment, avec arrogance ou avec humour, voilà un panel des possibilités offertes. Dommage que certaines phrases ne correspondent pas très bien à la réponse finalement énoncée.

Une refonte du gameplay

Le gameplay s'est vu attribuer une refonte en profondeur. Autant le dire clairement, la jouabilité de ce deuxième volet a été pensée pour la console et sa manette, à l'inverse du premier épisode développé pour le PC, le clavier et la souris, de quoi ravir les possesseurs de consoles et frustrer un brin les joueurs PC. D'un point de vue général, les combats sont beaucoup plus bourrins et moins tactiques, à la limite du beat them all et le niveau de difficulté de base est moindre, même si les experts pourront toujours se rabattre sur la difficulté maximale. Pour le reste, vous allez pouvoir assigner six compétences pour chaque personnage qui pourront être utilisées en temps réel. Un cône de glace dévastateur, un enchantement collectif, une nuée de flammes, une paralysie éphémère ou encore des coups plus puissants, voilà un aperçu des capacités proposées. Il faudra bien les choisir puisque vous pourrez en débloquer beaucoup plus grâce aux points de compétences accumulés, engendrant à chaque seuil un passage de niveau et le choix d'une nouvelle compétence. Concernant les points de niveaux justement, vous devrez les redistribuer dans six catégories différentes. Citons donc la puissance, la magie, la constitution, la dextérité, la chance et la vigueur. Par ailleurs et comme dans le premier volet, vous pourrez définir des stratégies de combat concernant vos alliés, au nombre de trois, mais il faudra bien choisir vos compagnons puisqu'une petite dizaine de membres pourront se rallier à votre cause. Suivant vos ordres, ils pourront être au front, en retrait, s'occuper des soins, défendre ou encore attirer l'adversaire. Que les novices du genre se rassurent, des stratégies déjà en place sont prévues et elles sont efficaces, mais les connaisseurs pourront se remuer les méninges pour mettre sur pied la formation la plus complémentaire possible car les options et les possibilités ne manquent pas. Sur le fond, Dragon Age II propose donc toujours de nombreuses possibilités, comme celle de s'acoquiner avec un autre personnage, et ressemble à son grand-frère, mais sur la forme, le changement est de mise avec des combats très orientés action qui appellent à foncer dans le tas plutôt que de préparer finement ses affrontements. Les options et les possibilités sont présentes, mais elles ne sont pas nécessaires pour progresser.

Un monde plus restreint

Concernant le terrain de jeu, sachez que Dragon Age II s'est considérablement réduit. Pendant la majeure partie de votre aventure, vous errerez dans la ville de Kirkwall, une cité au design inspiré où l'on a plaisir à circuler, notamment grâce à ses nombreux quartiers bien distincts et chaleureux représentant l'échelle sociale. Dans les tréfonds, vous trouverez la racaille locale tandis que tout en haut, vous pourrez discuter avec les nobles. Du classique donc, mais toujours efficace dans ce genre de jeu. Mis à part Kirkwall vous pourrez quand même sortir un peu, mais pas beaucoup. En clair, sauf quelques cavernes, un front de mer et des montagnes, l'exhaustivité ne sera pas de mise. Rajoutez à cela des zones extérieures détentrices du syndrome du couloir et vous comprendrez que de ce point de vue, c'est la grande déception puisque quasiment aucune exploration n'est possible. Si vous souhaitez vagabonder des heures à la recherche d'un lieu enchanteur, d'un objet rare, d'un monstre unique ou d'une rencontre fortuite comme dans Oblivion par exemple, vous pouvez encore une fois passer votre chemin. Justement, vous trouverez donc vos nouveaux objets, potions, armes et armures dans des coffres placés un peu partout, mais aussi sur les dépouilles de vos adversaires, à moins que vous ne préfériez dépenser votre or durement glané dans les magasins de la cité de Kirkwall regorgeant de marchandises. Finissons cette partie par un bon point, les quêtes secondaires sont intéressantes, malgré des objectifs qui n'ont rien d'originaux (tuer une cible donnée, ramener un objet à son propriétaire, nettoyer une zone...). Si la trame principale peut se finir assez rapidement, les objectifs annexes, plutôt nombreux et plaisant à parcourir ne manqueront pas de gonfler la durée de vie de votre épopée.

Une légère évolution graphique

Graphiquement, Dragon Age II est un peu plus beau que son prédécesseur, mais globalement, vous serez logé à la même enseigne. Les décors intérieurs sont de bonne facture contrairement aux extérieurs, souvent trop quelconques et ternes. Concernant les personnages la qualité est au rendez-vous puisque vous n'aurez pas l'impression de croiser la même personne à plusieurs endroits différents. Un bon point donc. Techniquement, l'ensemble est bien travaillé même si quelques ralentissements surviennent lors de combats où les protagonistes sont nombreux ou lorsqu'un sort puissant est lancé, mais rien qui ne gêne le gameplay. Par ailleurs, les chargements sont légions et plutôt longs malgré le fait que les fonds d'écrans animés durant ce laps de temps soient magnifiques. Pour finir ce test, sachez que la bande-son est de très bonne facture, mis à part les doublages français bien trop monotones et joués avec peu d'envie. Ainsi, les musiques collent parfaitement avec l'ambiance de Dragon Age II, bien qu'elles soient un peu trop discrètes à notre goût. Enfin, les bruitages sont convaincants, surtout lors des combats.
Au final, Dragon Age II est un jeu destiné aux joueurs consoles de part son nouveau gameplay. Les novices qui pouvaient être irrités du premier opus trop élitiste seront ravis du virage pris par BioWare avec ce nouvel épisode, notamment en ce qui concerne les combats, mais les repus du genre devraient pester à leur tour. Faudra-t-il attendre Dragon Age III pour mettre tout le monde d'accord ?

Note finale
8 / 10 Le titre développé par BioWare propose une aventure intéressante et agréable à parcourir, de nombreuses quêtes secondaires et un système d'évolution efficace. En revanche, l'impossibilité de choisir sa race, le faible nombre de lieux disponibles et l'absence totale d'exploration, éléments pourtant présents dans le premier volet, est incompréhensible. Dragon Age 2, à l'image des combats, est différent du premier opus à bien des égards. Il contentera les joueurs consoles peu habitués au genre, mais mettra les initiés et les joueurs PC sur la touche, à l'inverse du premier épisode. A vous de voir dans quel camp vous vous situez.

On a aimé

• Le nouveau système de combat plus simple à prendre en main
• Le choix dans les dialogues
• Le nombre de quêtes secondaires

On n'a pas aimé

• La quasi absence d'exploration
• L'impossibilité de choisir sa race
• Le faible nombre de lieux à parcourir

On s'en tape

• Moins de jolies femmes qu'auparavant
• Les nains ne pensent qu'à l'argent

Par b2zo-almendha • Hier à 23h42 Vous devez posséder un compte Livegen et être connecté pour pouvoir poster un commentaire. Connexion Inscription

Dragon Age II

• PS3
• Genres : Action / RPG
• Sortie FR : 11 mars 2011
• Meilleur prix (neuf) : 38,95 EUR

Note

(6 votes)

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