Bon, sur un plan « pure » politique, c’est une bonne chose. Il estime qu’il ne doit pas être la personnalisation du NPA, qu’il faut une lutte commune et que voilà, il faut passer la main, c’est tout à son honneur.
Mais n’allons pas non plus ne pas voir qu’il y un a un réel problème de cohérence au sein du NPA en ce moment, et que cela à surement pesé dans sa décision.
Je ne suis pas membre du NPA mais me suis intéressé au congrès… Et que dire si ce n’est qu’un congrès qui ne permet pas de sortir une majorité claire est un congrès raté. Surtout quand c’est sur presque tous les sujets que cela se pose… On ressent encore les stigmates autour de la laïcité (avec en toile de fond la candidate « voilée ») ou encore sur les alliances avec le Front de Gauche.
Alors pas envie d’être à la tête d’une organisation explosive, Olivier Besancenot ? Fort possible. Le sens politique de l’homme est indéniable. Et il est difficile d’imaginer qu’il n’aurait pas dosé un minimum ce qui est faisable ou non. Hors, dans la présidentielle, il sait que sans un parti soudé et prêt à pas mal de chose (ou au moins des forces clairement identifiées), pas la peine d’y aller.
Alors, le retrait de Besancenot est surement une mauvaise nouvelle pour le NPA (en termes de visibilité médiatique) mais c’est aussi, quelque part, l’aveu à demi-mot d’un début qui mène de plus en plus vers un échec, si le bateau ne redresse pas la barre. Et on peut penser que le départ de celui qui incarnait et a porté à bout de bras le NPA va encore le fragiliser un peu plus.
D’ailleurs, le recentrage « LCR » est visible à bien des égards par la nomination, par exemple, des deux nouveaux portes parole, Myriam Martin et Christine Poupin. A craindre donc le retour des vieux démons du trotskysme de l’entre soi…
Reste qu’aujourd’hui, l’alternative n’est clairement plus dans les urnes uniquement. Il est temps qu’elle soit dans la rue, dans l’unité de ceux qui veulent, et avec l’envie de ceux qui aiment.
Car comme le disait Joe Hill (le militant anarchiste assassiné en 1915) : « Ne vous lamentez pas, organisez vous ! »
Parce que ça commence pas là non le changement, pas dans les urnes à espérer des pourcents...