Depuis les révélations du site Médiapart sur les discussions au cœur des institutions du football français sur les quotas de joueurs, la FFF ajoute maintenant l’indignité à l’irresponsabilité.
Mr Belkacemi qui a reconnu être à l’origine des enregistrements dévoilant les huis clos de LFFF - où l’on échange tranquillement sur les quotas de joueurs en fonction des aptitudes physiques liées à leur couleur et où l’on pratique les amalgames les plus sots - est qualifié de traitre par les plus hautes autorités du foot français. Pendant ce temps là le gouvernement enquête timidement en attendant que l’orage passe.
Le Parti Socialiste rappelle que la FFF comme toutes les fédérations sportives est délégataire de service public et engagée par une convention d’objectifs et de moyens avec l’Etat.
Sa défense la discrédite chaque jour un peu plus. Elle accuse Médiapart d’avoir créé le scandale. C’est quasiment au mot près ce qu’Eric Woerth ou Michèle Alliot-Marie déclaraient il y a quelques mois quand ils étaient confrontés à la révélation de leurs turpitudes. Elle accuse Mr Belkacemi de trahison, dénonçant son manque de loyauté à l’égard de la FFF quand celui-ci n’a fait que rendre publiques des discussions et des pratiques que tout citoyen, attaché à la République, à ses lois et ses valeurs, a le devoir de dénoncer. La loyauté vis à vis de l’employeur primerait donc sur l’éthique et la loi.
Ces déclarations sont aussi consternantes que les faits mis à jour par les enregistrements de Monsieur Belkacemi. Il est urgent de tout revoir au sommet du foot français.