À part les ruines romaines explorées à Rome et ailleurs en Italie, en France, en Espagne ou au Maroc, j’ai exploré l’époque romaine au cours de la dernière année par trois avenues fort intéressantes.
La première est une série de quatre romans de Conn Iggulden, Emperor, qui raconte la vie de Jules César, de son enfance à sa mort. César ayant été une figure marquante de l’histoire, sa vie couvre également une bonne partie de l’histoire de l’empire romain et permet de partager également le destin de nombreux personnages célèbres: Pompée, Crésus et Cicéron, pour n’en nommer que trois qui sont également passés à l’histoire. Si les romans d’Iggulden trafiquent la réalité et certains faits connus pour des fins de dramatisation et d’efficacité romanesque, ils n’en demeurent pas moins intéressants pour autant. L’intégration de flirt avec le fantastique n’est pas pour me déplaire non plus, surtout que la chose est faite avec habileté. Celui dont le nom en est venu à signifier empereur/roi dans plusieurs langues et régions du monde en plus de son époque (Tsar, Kaiser) méritait une telle série épique et captivante. Les scènes d'action sont particulièrement bien rendue.
Enfin, la dernière avenue – et non la moindre – est une série de romans (deux pour le moment, mais certainement un autre à venir) de l’auteur de suspense Robert Harris. Imperium, puis Lustrum, racontent la vie de Cicéron, telle que décrite et observée par son assistant et secrétaire Tiro. Que Tiro ait écrit la vie de Cicéron est un fait historique, et une bonne partie des écrits et discours de ce dernier est encore disponible et éditée aujourd’hui, signe de l’importance du personnage.
Parmi mes explorations romaines en fiction, Imperium et Lustrum est le dyptique qui colle le plus à la réalité tel que les livres d’histoires l’ont rapportée. Toutefois, ce qui fait l’intérêt de cette série n’est pas tant ses relations d’événements historiques ou l’apparition de Pompée ou César – qui sont moins présents que dans les séries ci-haut mentionnées – mais bien le niveau de détail, et les affaires quotidiennes de la république et la vie de Cicéron qui y sont narrées. L’auteur semble incroyablement bien documenté, sa prose est riche et fluide, et il a un sens du timing qui rend l’histoire des deux romans similaire à un thriller politique et policier, malgré la quasi absence d'action en tant que telle. On a évidemment hâte à la sortie du livre suivant de cette série.
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