Cette méta-analyse a combiné les résultats de six études antérieures examiner si l'utilisation du paracétamol durant la grossesse est associée à l'asthme dans la petite enfance ou, plus précisément, à la respiration sifflante, qui ne signifie pas nécessairement l'asthme. Parmi les 6 études examinées, 3 suggèrent une association significative avec l'utilisation du paracétamol et trois non. Une fois mis en commun, l'ensemble des résultats suggèrent un risque supérieur de 21% de respiration sifflante pour les enfants dont les mères ont utilisé le paracétamol, durant leur grossesse.
Mais les femmes enceintes ne devraient pas trop s'inquiéter car il existe de très nombreux facteurs de l'asthme infantile, et, par exemple, l'exposition du fœtus en développement ou de l'enfant au tabagisme passif est susceptible d'être un facteur bien plus important. Le paracétamol reste sûr pour l'usage à dose standard pour l'adulte, si nécessaire pendant la grossesse ou l'allaitement.
Ces chercheurs de l'Institut de recherche et de l'Université d'Otago Wellington (Nouvelle-Zélande), et de l'Université de Southampton ont réalisé un examen systématique de la littérature scientifique pour déterminer si l'utilisation du paracétamol durant la grossesse peut être associée à l'asthme dans la petite enfance puis l'enfance. Le principal intérêt des études, pour les auteurs de cette analyse était «la présence de sifflements », ou respiration sifflante au cours des 12 mois précédant l'évaluation.
Six études répondaient aux critères d'inclusion, dont 5 études de cohorte et 1 enquête transversale qui ont donné des résultats très variables. Lorsque les auteurs consolident les 6 études, ils constatent une augmentation de 21% du risque de respiration sifflante chez l'enfant quand la mère a pris du paracétamol pendant la grossesse ( [OR] 1,21, IC: 95% de 1,02 à 1,44).
Les chercheurs concluent que "l'utilisation du paracétamol durant la grossesse est associée à un risque accru d'asthme chez l'enfant".
Ces résultats rappellent ceux de l'étude publiée en août 2010 dans l'American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine qui suggérait que l'utilisation du paracétamol à l'adolescence pouvait doubler le risque d'asthme, de rhino-conjonctivite allergique et d'eczéma, plus tard, à l'âge adulte.
Source:Clinical & Experimental Allergy, 41, 482–489DOI: 10.1111/j.1365-2222.2010.03691.x Paracetamol in pregnancy and the risk of wheezing in offspring: a systematic review and meta-analysis. (Vignette NHS)
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