Le nouveau musée Champollion, rebaptisé « Les Écritures du Monde », a ouvert ses portes le 28 juillet 2007. Sa façade aux 1 000 lettres, composée de pierre, de verre et de métal, permet l’accès au musée par la place Champollion. Le graphiste Pierre di Sciullo y présente des hiéroglyphes et autres signes à travers de grandes feuilles de cuivre ajourées.
Les collections du musée Champollion racontent comment, il y a plus de 5000 ans, l’écriture est apparue en plusieurs endroits du monde : l’homme crée un système de signes dont l’organisation et les tracés permettent de rendre le langage et la pensée visibles. Les écritures ont ensuite voyagé, évolué au gré de la main des scribes. Certaines ont permis de s’adresser aux dieux, d’instaurer un pouvoir politique ou d’appréhender le monde. Beaucoup ont profité d’innovations technologiques telles que l’invention du livre, de l’imprimerie ou du numérique. Aujourd’hui, on imagine difficilement se passer de ces signes tracés sur la pierre comme sur le sable, qui suppléent la parole et nous relient les uns aux autres.
Dans la première salle, c’est Jean-François Champollion qui nous accueille. Les lettres qu’il écrit régulièrement à son frère et ses milliers de notes de travail vous éclairent sur son cheminement, ses difficultés et ses intuitions géniales. Père de l’égyptologie, Champollion a permis de redécouvrir l’Egypte ancienne : en témoignent ici une momie, des statuettes de dieux aux multiples visages ou encore des objets qui accompagnaient le défunt dans l’Au-Delà. La seconde salle permet de plonger au cœur de l’aventure des écritures : Comment l’homme a-t-il tracé les premiers signes ? Quels sont les enjeux de cette formidable invention ? Les écritures du monde sont-elles toutes déchiffrées ? Comment les écritures évoluent et voyagent-elles à travers le monde ? Objets et jeux multimédia permettent de trouver quelques réponses à ces questions. La troisième salle décrit la naissance des écritures. Les premières écritures sont apparues entre le 4e et le 1er millénaire avant J.-C en plusieurs endroits du monde : l’écriture cunéiforme en Mésopotamie, les hiéroglyphes en Egypte, le chinois, et le maya en Amérique centrale. Des inscriptions sur la pierre, l’argile, le papyrus ou le papier permettent de suivre du bout des doigts le tracé des signes et vous emmènent à la rencontre des civilisations anciennes. La quatrième salle nous conte l’invention des alphabets en méditérannée. L’apparition de l’alphabet au premier millénaire avant J.-C. est une véritable révolution : il permet un apprentissage de l’écriture plus simple et plus rapide. Créés par des peuples vivant au Moyen-Orient, des dizaines d’alphabets différents voient le jour sur les rives de la Méditerranée : phénicien, hébreu, arabe, grec, latin… Enfin, la dernière salle nous présente la nouvelle forme d’écriture : de l’imprimerie à internet. Un nouveau support d’écriture va faire son apparition au début de notre ère : le livre. Depuis son invention jusqu’à l’ère du numérique, le livre a connu plusieurs mutations avec l’arrivée du papier en Europe, puis l’essor rapide de l’imprimerie et enfin l’explosion du numérique. Ces trois révolutions sont illustrées par des manuscrits sur parchemin, des livres enluminés, des incunables imprimés à Venise ou à Lyon et …par un livre électronique du 21ème siècle.
Il nous aura fall pas moins de deux bonnes heures pour faire le tour du musée. C’est assez intéressant, mais on peut être un peu déçu si on s’attend à en savoir plus sur la vie de Champollion ou si on est surtout intéressé par l’Égypte, ce qui est le cas de Grazie. Toutefois, il serait dommage de venir à Figeac sans visiter au moins ce musée.