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Knock ou le Triomphe de la Médecine de Jules ROMAINS
Publié le 06 mai 2011 par MelisendeKnock ou le Triomphe de la Médecine
de Jules ROMAINS
(Challenge ABC 2011 - 12/26,
Baby Théâtre - 16/20)
Folio,
2001, p.152
Première Publication : 1924
Pour l'acheter : Knock ou
Le triomphe de la médecine
Louis Henri Jean Farigoule, dit Jules Romains,
né à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire) le 26août1885
et mort à Paris le 14août1972, est un poète et
écrivain français, membre de l'Académie française Mon Résumé : ' Knock débarque dans la petite ville de Saint-Maurice afin de prendre la succession du Docteur Parpalaid qui a l’intention de s’installer à Lyon avec sa femme pour y faire fortune. Le vieux médecin assure à son remplacement qu’il n’y a pas mieux que cette petit ville pour s’enrichir.
Dubitatif au départ et déçu de la trop bonne santé des gens du coin, Knock prend les choses en main et trois mois après son départ, lorsque Parpalaid vient rendre visite à son collègue, il trouve les habitants et la ville bien changés… Mon Avis : ' Knock ou le Triomphe de la Médecine est, semble-t-il, une pièce de théâtre des plus appréciées par les lecteurs du genre et par les « spécialistes ». C’est donc sans réfléchir que j’ai acheté ce petit livre (sans doute pour une poignée de centimes), ayant très envie de me faire ma propre idée. Faisant déjà partie du Baby Challenge Théâtre (je gagne d’ailleurs la médaille d’argent grâce à lui, puisqu’il est mon 16ème titre lu sur 20), je l’ai également ajouté à mon Challenge ABC de cette année pour la lettre -R.
Je me répète à chaque fois que je chronique une pièce, mais le théâtre n’est pas un genre que j’apprécie particulièrement. Je l’ai beaucoup étudié pendant ma scolarité (j’ai d’ailleurs frôlé l’overdose) et je n’ai jamais eu d’atomes crochus avec lui. Si certaines pièces, comme Zoo ou l’Assassin philanthrope, ont fait évoluer mon avis sur le genre, ce n’est pas vraiment le cas avec Knock ou le Triomphe de la Médecine. J’ai certes passé un moment assez agréable mais n’en garderai pas un souvenir impérissable, la preuve en est qu’à peine dix jours après ma lecture, j’ai du mal à m’en souvenir…
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Il s’agit ici d’une petite comédie en trois actes qui excède à peine les 150 pages. Chaque acte amène une progression dans l’intrigue et fait plus ou moins avancer celle-ci dans le temps.
Le premier acte s’attarde sur la rencontre de Knock avec le Docteur Parpalaid et sa femme autour de la voiture de ces deux là, voiture dont-ils ne cessent de vanter les mérites. En posant des questions, Knock découvre avec effroi que les habitants de Saint-Maurice ont une santé de fer et ne consultent jamais. Sans parler du fait que, lorsque par miracle ils le font, ils ne règlent leur note qu’une fois par an, à la Saint-Michel…
Le second acte s’ouvre sur l’installation de Knock dans son nouveau cabinet. Il va successivement trouver les principaux acteurs de la ville et leur présente à chacun un joli discours : il demande au Tambour d’annoncer son arrivée et la mise en place de consultations gratuites le lundi matin, il demande à l’instituteur d’enseigner la crainte des microbes, germes et autres maladies et promet au pharmacien une fortune grandissante s’ils s’allient l’un à l’autre… Les villageois profitent des consultations gratuites et découvrent, grâce au Docteur Knock, leur mauvaise santé…
Le troisième acte voit le retour du Docteur Parpalaid, trois mois après son départ. Stupéfait par ce qu’il voit, il n’hésite pas à traiter Knock de charlatan, mais finit tout de même par se mettre au lit, sous ses conseils…
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Difficile de mettre en avant le sujet principal de cette pièce - le charlatanisme, le côté « mouton de Panurge » également - sans « spoiler » ; je m’excuse donc auprès de ceux qui pourraient être gênés par le paragraphe précédent.
Jules Romains traite donc ce sujet avec humour et absurdité. Quelques répliques bien servies m’ont fait sourire, quelques situations également (notamment au début, autour de la fameuse voiture dont Parpalaid est si fière et qui… tombe en panne au milieu du chemin !), mais je n’ai pas non plus été morte de rire tout du long…
Je retiendrai surtout l’habileté et la ruse dont fait preuve Knock pour embrigader tous les villageois aussi vite et la naïveté (la bêtise ?) de ceux-ci. Comme quoi, si le médecin le dit, on serait prêt à suivre n’importe quelle prescription… Enfin, tout est évidemment exagéré ici, pour bien faire passer le message… message qu’on peut également étendre jusqu’aux médias qui eux aussi, semblent avoir parole d’évangiles pour la majeure partie de la population et peuvent lui faire croire tout et surtout n’importe quoi…
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Une comédie qui fait sourire tout en abordant un sujet de « société ». Je ne sais pas trop ce qui m’a manqué pour en faire une très bonne lecture, car le thème est intéressant et est un de ceux que j’apprécie habituellement. Peut-être aurais-je aimé plus d’humour ? Un côté absurde plus développé ? Je crois que c’est une pièce qui aurait des chances de me plaire davantage si je la voyais jouer devant moi. Connaissez-vous une « version » plus ou moins moderne ? Conseillez-moi !
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Les Petits [ + ] : Les sujets du charlatanisme et du côté « mouton de Panurge » des êtres humains. De l’humour, de l’ironie, de l’absurde ; c’est assez amusant. Trois actes sur 150 pages ; l’ensemble se lit extrêmement vite et bien.
Les Petits [ - ] : Un peu plus d’humour n’aurait pas fait de mal. Comme d’habitude avec le genre théâtral, je ne suis pas emballée plus que ça par la pièce écrite ; peut-être le serais-je plus en la voyant jouée ?