En visite hier à Fontainebleau, N. Sarkozy a cherché à renouer avec le monde de la santé ! Mais contrairement au Président déjà en campagne, les professionnels de la santé, notamment hospitaliers, n'ont pas la mémoire courte. La réalité du bilan de N. Sarkozy s'écrit en noir : un hôpital public exsangue, soumis à des contraintes de rentabilité et non de soins ; une organisation des soins à bout de souffle ; des inégalités territoriales en progression ; des inégalités sociales qui se creusent. La loi HPST est un désastre d'inefficacité bureaucratique. Les Français sont de plus en plus nombreux à différer leurs soins… mais le Président de la République est satisfait.
Il y a urgence à rénover le système hospitalier et l’offre de soins. Les socialistes ont fait des propositions et prônent le dialogue avec les professionnels de santé, car rien ne se fera sans eux. Que ce soit à l’hôpital ou pour les soins de proximité, notre méthode de réforme repose sur la conclusion d’un nouveau pacte avec les professionnels de santé. Notre objectif n’est pas de faire des économies à leur détriment, mais d'engager les réformes de structure sans lesquelles l'excellence du système de santé français relèvera du voeu pieux : garantir les soins de proximité en développant les maisons ou les centres de santé ; rénover le mode de rémunération des médecins en introduisant une part forfaitaire, seule à même de favoriser le développement de la prévention, et encadrer les dépassements d'honoraires ; recentrer l'hôpital sur ses missions.
Les défis est grands, mais il en va de l'égalité d'accès aux soins d'excellence dans notre pays. N. Sarkozy peut s'auto-congratuler, cela ne suffira pas à apaiser l'inquiétude des Français.