Stock, 1er septembre 2010, 393 pages
Résumé de l'éditeur :
Surdouée, asociale, polytraumatisée, Lila a tout oublié de sa vie antérieure. Elle n'a qu'une obsession : retrouver sa mère, et sa mémoire perdue. Commence alors pour elle un chaotique apprentissage, au sein d'un univers étrangement décalé, où la sécurité semble désormais totalement assurée, mais où les livres n'ont plus le droit de cité.
Au cours d'une enquête qui la ménera en marge de la légalité, Lila découvrira peu à peu son passé, et apprendra enfin ce qu'est devenu sa mère.
Sa trajectoire croisera celle de nombreux personnages, parmi lesquels : un maître érudit et provocateur, un éducateur aussi conventionnel que dévoué, une violoncelliste neurasthénique en mal d'enfant, une concierge vipérine, un jeune homme défiguré, un mystérieux bibliophile, un chat multicolore...
Mon avis :
Que dire de ce roman qui n'ait pas déjà été dit.
J'ai beaucoup aimé le style fluide et parfois "décalé" ; je me suis attachée au personnage de Lila ainsi qu'aux héros secondaires qui l'aideront dans sa quête.
J'ai moins apprécié le contexte - l'histoire se déroule dans les années 2100 - qui apparait trop en pointillés : les hommes portent des robes et les femmes des pantalons ; plus de livres mais des grammabooks ; une capitale dont la Zone est dangereuse.... J'aurais aimé plus de descriptions de ce contexte, mais elles auraient allourdies la narration.
Ceci dit, la vision d'un futur après "les événements" est assez crédible et fait froid dans le dos. Irons-nous vraiment vers ce futur asseptisé et contrôlé ?
J'avais beaucoup aimé "Pièce montée", il y a quelques années, à la fois percutant et bien écrit. J'ai beaucoup aimé celui-ci aussi. Affaire à suivre....
L'image que je retiendrai :
Celle du chat arc-en-ciel, issu de mutations génétiques, et qui change de couleur. Sensé être stérile, il fait tout de même des petits : "la vie est parfois un grand mystère".