IV
Comme linge impollu angles et galbes l’amble
du corps endimanchant négligemment s’affale
entaché de la chambre au palier anonyme
devenu tas puant de hardes à la remise
selon tri fait fleurants nœuds moites au tambour
rendre d’une secousse à vent pincé filant
ses chaussettes veuves au tiroir
*
à mes filles
de s’abeausir en pendouillerie
Psyché fristoullant l’habillage
pour matin seoir à temps et gens
pile tombant pli tenue finie
repasse gêne aux entournures
à corps perdu la paraguante
nippe reprise à l’occasion
Il faut faire resurgir d’une journée sa possible pépite lexicale. Explorer poétiquement la vie quotidienne, on le sait, est une entreprise à haut risque, celle de retomber à plat, mais l’exigence de langue de Christine Bonduelle transforme cette exploration en relation charnelle avec l’espace devant soi.
[Jean-Pascal Dubost]
deux autres extraits de ce livre ici
Christine Bonduelle
Ménage
Obsidiane
80 p., 14 €