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L'Inde compte actuellement 1,21 milliard d'habitants, selon le dernier recensement. En 10 ans, elle en a gagné 181 millions, ce qui en fait le 2e pays le plus peuplé après la Chine.Dans les zones rurales, la famille est le pivot de la société mais surtout, les enfants représentent une source de revenu pour l'avenir. On marie souvent les jeunes filles très tôt, malgré un âge légal fixé à 18 ans et elles ont généralement leur 1er enfant dans les mois qui suivent leur union.A cause de leur jeune âge, ces jeunes mères sont exposées à un risque accru de mortalité à l'accouchement ou au décès de l'enfant à la naissance. Ce taux de mortalité en 2008 était de 254 pour 100 000 naissances (contre 10 en France), selon une étude publiée par la revue médicale The Lancet.Pour protéger ses jeunes filles et ralentir l'accroissement de la population, un district de l'Etat du Maharashtra (centre-ouest) a décidé d'une nouvelle mesure : un bonus lune de miel pour retarder l'arrivée du 1er bébé. Le programme se base sur le volontariat. Lorsque le couple s'engage, il reçoit 5 000 roupies s'il n'a pas d'enfant pendant 2 ans après l'union. Peuvent s'ajouter 2 500 roupies supplémentaires si l'épouse n'est pas enceinte pendant encore un an.Pour en bénéficier, le couple doit prouver qu'il est bien sûr marié et qu'il s'engage sans être forcé. Chaque trimestre, il participe aussi à des cours sur la planification familiale entre autres. Préservatifs et pilule sont gratuits et les avortements sont même possibles.Ce n'est pas la 1ère fois que l'Inde tente de ralentir les naissances. A la fin des années 1970, Sanjay Gandhi, fils du Premier ministre de l'époque Indira Gandhi, avait lancé un programme de stérilisation forcée des hommes ayant déjà eu au moins 2 enfants. Cette mesure avait provoqué une immense controverse et n'avait finalement pas abouti.Aujourd'hui, environ 4 300 couples se sont engagés dans ce nouveau programme mis en place en 2007. Près de 1 200 en sont arrivés au bout et 150 sont partis avant l'échéance. A présent, 3 autres districts du Maharashtra et des Etats voisins réfléchissent à des programmes similaires.