La mémoire est ce chemin de l'araignée
Vers la clairière dont reste l'empreinte
Au fond de l'oeil du songe
Demeure-t-elle en notre exil
Ouverte à son ciel d'étoiles ?
Car l'absence tisse l'incertitude
Et engloutit le passé chaque jour un peu plus
Au mépris des anémones qui éclairaient
Notre sous-bois très loin dans la nuit
in Des sentiers pour l'absence
(éditions Le bruit des autres, 1998)