Et ses poèmes ont une voix de femme, qui commence non par la naissance mais par la mort et la séparation, par la difficulté de vivre et la nécessité de vivre quand c’est dans l’absence de l’autre, sans tombe, sans terre, dans l’absence d’une enfance lointaine, dans l’absence du pays de la naissance. Au point que, pour vivre, elle dit qu’elle aurait aimé naître à nouveau, dans un autre monde. Mais il n’en est pas d’autre, et il faut lutter, sauver l’odeur des jasmins du jardin que la mémoire cultive, et la couleur des pensées qu’on plante au printemps. Et vivre, malgré la violence des hommes, vivre parce qu’un jour la délivrance viendra et que, ce jour-là, « aucun enfant ne sera sans embrassement / aucun bassin sans poisson / aucun fleuve sans flots / et aucune terre ne sera assoiffée ».
Cette rencontre était organisée par l'Association Lettres persanes à La Maison des Associations du 12ème arrondissement (Paris)