C'est ce que l'on appelle avoir le sens de l'intérêt général. C'est à dire ne pas faire prévaloir son intérêt particulier, l'effacer pour le bien commun.
Le député de la Somme, Jérôme Bignon, fana de la chasse, vient de présenter à l'Assemblée nationale une proposition de loi sur la chasse.
Son collègue du Sénat, Pierre Martin, également élu de la Somme, vient de faire adopter, quant à lui, une loi portant modernisation de la chasse.
C'est le cinquième texte en 10 ans. Deux par an...Ils sont choyés les viandards...On n'est jamais bien servi que par soi-même, tu me diras...C'est pourquoi le lobby des viandards détourne le temps des élus, qui serait mieux employé sur d'autres sujets plus sérieux, pour faire passer des trucs qui l'arrange et ramasser au passage du fric. Ce pognon, c'est celui tiré de tes impôts. Car entre autres gâteries fournies par les élus, il y a des exonérations fiscales.
Á l'image de la tauromachie, la chasse ne survit qu'avec l'argent public. Le pognon du contribuable. Sinon, elle serait dans le sac.
Il a dit quoi, au fait, Jérôme Bignon, président du groupe d'étude sur la chasse de l'Assemblée nationale, donc très au fait de la situation, pour justifier sa nouvelle proposition de loi ?
C'est tout simple et banal : "Face à la réduction du nombre de chasseurs, il faut rendre la chasse plus attractive et plus accessible."
Plus accessible, ça veut dire la rendre moins chère. Et pour la rendre moins chère, les contribuables devront raquer.
C'est cela, se mettre au service de l'intérêt général.