Alors que mon premier propulse le documentaire le plus dur, le plus cruel et le plus poignant de ce millénaire au rang de film culte, mon second qui, au-delà de se faire passer pour un cinéaste de renom, n'est qu'un vil traitre à la solde d'Hillary Clinton et des vampires suceurs de sang, vient tout juste de se décider à illustrer enfin son premier jeu vidéo. Toute une charade. Boom Blox, fruit de la juteuse coopération entre Steven Spielberg et Electronic Arts, s'expose ainsi à nos yeux frétillants pour la première fois. Et là, c'est le drame : alors qu'on aurait pu s'attendre à une merveille d'originalité nous entraînant dans un scénario d'une profondeur infinie, nous n'avons que de la volaille en forme de cubes à nous mettre sous la dent. Frustrant, lorsqu'on sait que le couteau et que la fourchette ne sont pas vendus en bundle.Cet énième casual game devrait tout de même être relativement complet : de nombreuses activités que l'on aura loisir de pratiquer au cours des 300 niveaux proposés nous sont ainsi promises. Des blocs à exploser, quatre thèmes différents (Frontier, Medieval, Haunted et Tiki), 30 personnages mais aussi un mode multijoueurs (coopération et versus) devraient être de la partie. De plus, une timide apparition du mode Wi-Fi devrait permettre d'échanger ses créations entre omnivores. Notez que si l'oeuvre de Steven Spielberg attendue pour mai 2008 sur le sol européen peut paraître décevante car enfantine, le dernier miracle de Sylvester Stallone n'est quant à lui pas à conseiller aux plus jeunes et aux plus sensibles : repoussant les limites de la violence comme jamais auparavant, nombreuses sont les solides carcasses de spectateurs majeurs à s'être effondrées après avoir visionné les dernières aventures du plus célèbre des vétérans du Viet-Nam, plus engagées et crues que jamais. Tétanisant.