Cette étude a porté sur les dates de naissance de 1.300 personnes souffrant d'anorexie mentale et sur une comparaison en règle avec la répartition saisonnière des naissances dans la population générale. Les chercheurs constatent qu'une naissance entre mars et juin est associée à un risque plus élevé d'anorexie que dans la population générale.
Evidemment, il y a des explications à ces résultats, suggérées par les chercheurs. Parmi les raisons évoquées, figurent l'alimentation de la mère pendant la grossesse, les infections saisonnières comme la grippe et le climat avec la température, les précipitations et l'ensoleillement.
La mise en évidence de l'impact des facteurs environnementaux sur la santé de l'Enfant et sur son développement, est, une nouvelle fois, le grand intérêt de cette recherche. Si l'effet observé ici est faible, si d'autres recherches seront nécessaires, les experts rappellent que l'anorexie est un trouble très complexe et que de nombreux facteurs contribuent à son développement. L'étude a été réalisée par des chercheurs du Centre Wellcome Trust pour la génétique humaine de l'Université d'Oxford. Il s'agit d'une méta-analyse des données de plusieurs études de cohortes visant à déterminer si la saison de naissance d'une personne influe sur son risque de développer l'anorexie mentale. Les chercheurs ont regroupé les résultats en utilisant la norme statistiques standard et ont comparé les taux de naissances des personnes anorexiques au printemps (Mars à Juin) et à l'automne (Septembre à Octobre) avec ceux de la population générale pour les naissances de 1950 à 1980 obtenus de l'Office britannique des statistiques nationales (soit près de 22 millions de naissances).
Un taux supérieur de 15% des naissances de personnes devenues aborexiques est identifié de mars à juin ([OR] 1,15, IC : 95%). Cela signifie que si le taux de base de l'anorexie est de 20 pour 4000 naissances par mois alors on peut s'attendre àun taux de 23 (15% de plus) pour les mois de mars à juin. En revanche, de septembre à octobre, le taux présente un déficit de 20% (OR 0,80 IC 95%: 0,68 à 0,94).
Les chercheurs confirment l'importance des facteurs de risque environnementaux pendant la grossesse ou immédiatement après la naissance sur le développement de l'anorexie plus tard dans la vie.
Source:The British Journal of Psychiatry 2011-The Royal College of Psychiatrists, bjp.bp.110.085944v1 Published ahead of print “ Season of birth and anorexia nervosa.”