Espagne, janvier 2008
Je vous avais parlé, peu avant Noël, de ce projet pharaonique et aberrant de Gran Scala, voté par la région de l'Aragon et validé par le gouvernement de Zapatero, qui menace de détruire l'équilibre écologique et humain d'un site exceptionnel dans le nord-est de l'Espagne.
Il y a du nouveau.
Le projet est en train de soulever un tollé parmi la population locale et au-delà, comme le relate cet article fort bien documenté de NovethIc. A tel point que le premier coup de pioche est retardé. Il semble que certains politiques reviennent aussi en arrière.
L'abandon pur et simple de Gran Scala montrerait que l'Espagne se soucie réellement de sa richesse écologique et de ses paysages et qu'elle entend offrir à ses enfants des emplois plus durables et mieux valorisés que ceux susceptibles de naître d'un tel "machin". Ce pays qui a déjà bétonné plus de 1500 kilomètres de ses côtes ne peut pas défigurer aussi ses dernières steppes sauvages.
L'Espagne a fondé une large part de sa formidable croissance économique des quinze dernières années sur le bâtiment et les travaux publics. Elle paie aujourd'hui le prix de ce développement à courte vue avec une inflation inquiétante, un chômage qui repart à la hausse, une bulle immobilière sur le point d'éclater et un taux d'endettement des jeunes alarmant (sans compter une urbanisation inhumaine à la périphérie des villes, comme au Sud de Madrid par exemple, où l'on a créé des nouveaux quartiers d'une densité irrespirable et des autoroutes où personne ne roule).
[Zut, le site de Novethic n'est pas disponible au moment où je publie cette note, revenez plus tard]