Etat chronique de poésie 1199

Publié le 06 mai 2011 par Xavierlaine081

 

1199

Lors je marche, sous les nuées qui bavent

Pleurent et vomissent leurs flots insensés

Rien ne vient qui laisse prévoir l’embellie

Tous ne font que tenter la survie

*

J’ai ouvert

Cette nuit

Le tiroir des ombres

Laissé s’envoler

Les mystères

Goûté en vain

Ta douceur qui se refuse

*

Pieds nus dans les flaques de boues

J’attend un soupir

Une main tendre

.

Que puis-je seulement espérer

Lorsque tout autour se déchire

.

Vies brisées

Hommes et femmes hurlant leur douleur

L’absurde viatique des pouvoirs

La fatigue des jours sans buts

*

Mon échine frémit

Aux signes de déchéances toujours plus profonde

L’ignoble frappe à la porte

Soutenu de béquilles d’inconscience

.

Seul le silence accueille mes mots

.

Sans doute vaudrait-il mieux parler du paysage

Lui trouver le teint hâlé

Y lire une beauté diaphane

Vous la livrer en pâture

.

Mes forces m’abandonnent dans l’aube qui n’arrive pas

Je suis ce voyageur qui ne distingue rien de sa destination

Je sais seulement devoir un jour parvenir au port

Juste à côté du cimetière où

Telle dents dressées vers le ciel gris

S’amoncellent les squelettes définitivement muets

Des navires échoués

*

Quoi toujours ce serait l’infortune et le mépris

Et pour toute réponse toujours plus d’ignominies

.

Je ne sais rien

Ne sachant que dire devant le rouleau compresseur totalitaire

L’argent roi règne en maître

Le tout serait de tirer son épingle du jeu

.

La mienne refuse cette mascarade

Et ne rêve que de crever la baudruche des apparences

*

Il me reste la lumière diffuse

D’un mot prononcé

Chuchoté

Qui à lui seul

Ouvre la porte des rêves

.

Manosque, 30 mars 2011

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