Le CAC 40 perd une nouvelle fois près de 1 % à 4004,87 points dans un contexte assez mouvementé où se mêlent de mauvaises conditions de marché générales avec la poursuite de la liquidation sur certaines matières premières (argent-métal – 11 %, chute du pétrole etc..), de doutes sur la croissance américaine mais aussi de particularités propres à l'indice puisque Société Générale a alourdi le secteur financier avec une baisse de 4,98 % en raison de résultats inférieurs au consensus des analystes financiers.
Sur le plan graphique, la clôture invalide sous 4008 le 3ème gap haussier de la mini-panique acheteuse évoquée il y a une semaine et retrace 50 % de la séquence de hausse du 18 avril (3862) au 2 mai (4137) avec pour conséquence la remise en cause potentielle de la poursuite haussière à moyen terme en sortie du biseau d'élargissement descendant.
Comme indiqué hier, la configuration graphique offre dorénavant des déclencheurs plus imprécis (même si les gaps restent redoutables) que ces dernières séances en raison d'un mouvement caractéristique de retour à la moyenne. La zone support actuelle est assez large entre la moyenne mobile court terme (MM20) et la MM90. D'autres paramétrages très classiques comme l'utilisation de la MM50 ou de la MM100 vont également dans ce sens (encadré à droite)
Les moyennes mobiles ne correspondent pas réellement à des supports ou des résistances bâtis sur des extrêmes en séance. Elles ne sont pas des lieux de cotations en réel où acheteurs et vendeurs ont pu se rencontrer pour former un cours. Ce sont de pures constructions mathématiques souvent en retard (par définition puisqu'elles intègrent des cours passés) mais aptes à désigner des tendances et qui ont l'avantage de représenter le point d'équilibre sur une période donnée du rapport acheteur-vendeur, un centre de gravité vers lequel les cours finissent toujours tôt ou tard par revenir (phénomène qui inspire plus d'une méthode de trading)
Ci-dessous pour visualisation du principe : un centre de gravité par exemple avec une moyenne mobile simple à 14 jours (en rouge) et 2 enveloppes de variations des cours de +/- 2,5 % (bleu) et de +/- 5% (gris)
Forces baissières et haussières s'équilibrent donc sur des horizons de temps différents et assez larges à un niveau qui laisse encore ouverte la possibilité d'une fausse invalidation du biseau d'élargissement. Sous ces niveaux, le déclenchement de nouvelles lignes d'ordres stop en nombre mettrait en revanche en ligne de mire le retour sur le gap suivant à 3947-3929.