Dans la presse féminine – la meilleure amie des femmes – on a bien compris que le langage avait son importance. On va donc employer des mots à la place des autres.
Imaginons une femme qui a des seins et des hanches ; on va dire qu’elle est « ronde », « pulpeuse ». 95% de la population française est donc dans ce cas notez-le.
Sauf qu’on va aussi dire « rond » et « pulpeux » pour des femmes grosses ou obèses.
Résultat personne n’y trouve son compte.
Prenons cet article. La jeune femme est mince mais a de gros seins. Il aurait donc été plus simple de nous montrer comment s’habiller quand on est foutue comme elle. Notez que sa robe noire est sympathique… pour une soirée. Bref. Sauf que « Par exemple, mes hanches, assez larges, peuvent vite faire « gros cul« . » En fait non. Elle a juste des hanches. Rien de plus. Et on a crée l’illusion que les hanches sont un problème.
Notez au passage le langage complètement niais : « Parce que la féminité commence dans le plus grand secret. » (pour te vendre une culotte).
Personnellement je n’ai aucun mal avec les mots « gros », « obèse ». Ce sont des adjectifs permettant de décrire une personne, rien de plus. Ils ne sont en rien péjoratifs.
Quel est le danger à qualifier à peu près n’importe qui de « rond » ou « pulpeux » ?
On court le risque de voir des jeunes femmes de 54 kilos se voir beaucoup plus grosses qu’elles ne le sont. Et penser que c’est un problème d’avoir des seins.
(ne parlons même pas des femmes grosses ou obèses, elles ont juste à creuser un trou et s’y enterrer).
On insuffle l’idée qu’avoir des seins, des hanches c’est être grosse. Et c’est mal de l’être. C »est aller contre ce qui est la norme (au sens du plus partagé) et c’est continuer à créer des millions des femmes culpabilisées.