La maladie, responsable de près de 800.000 décès par an dont 90% en Afrique, entraîne "des pertes de productivité s'élevant à 12 milliards de dollars chaque année" (8,1 milliards d'euros) sur ce continent, estime-t-il. Toutefois, "la mise en oeuvre d'interventions modérément coûteuses peut entraîner des bénéfices réels pour les entreprises", a souligné Hervé Verhoosel, un responsable du Partenariat RBM, lors du lancement de l'étude en marge du Forum économique mondial sur l'Afrique au Cap.
Des journées perdues à cause de la maladie
Ainsi, en dépensant en moyenne 34 dollars par employé entre 2000 et 2009, trois entreprises zambiennes ont diminué de 94% le nombre de journées de travail perdues à cause de la maladie, selon le rapport. De même, au Ghana, le groupe minier AngloGold Ashanti a diminué entre 2004 et 2005 de 550.000 à 9.800 dollars par mois le coût de ses traitements antipaludiques, notamment en distribuant des moustiquaires ou en pulvérisant avec des insecticides le domicile de ses employés.
"J'en appelle au secteur privé pour être plus actif dans la lutte contre le paludisme", a lancé la chanteuse sud-africaine Yvonne Chaka Chaka, ambassadrice de bonne volonté auprès du RBM. "Nous avons besoin de l'engagement de toutes les entreprises", a-t-elle ajouté. Le Partenariat RBM est né en 1998 de la collaboration entre plusieurs agences des Nations unies et plus de 500 acteurs privés. Il coordonne les efforts de lutte contre le paludisme, une maladie curable provoquée par un parasite véhiculé par les moustiques.
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